vendredi 20 janvier 2012

OSLIK : La Guerre d'Hiver et le "déficit de sécurité" - The Winter War and the "security gap"


(ENGLISH VERSION BELOW THE FOLD)

[Second article soumis par Oslik traitant d'un thème quelque peu borderline sur les forums "survivalistes" français : le tir de précision]

On peut affirmer sans caricaturer que les preppers français [NDLR : penchant soft et politiquement correct des survivalistes]sont fâchés avec la sécurité, et encore plus avec la sécurité à grande échelle. Le faible nombre de blogs francophones (et leur volume de visite) dédiés au moins en partie à ce sujet est sans commune mesure avec le volume des sites qui se concentrent sur d'autres causes de mortalité à "grande" échelle telles que se perdre dans les bois en hiver, être victime d'un tremblement de terre, d'inondations, ou encore une chie-en-lie comme Fukushima-Daichi. Encore que, peut-être devrait-on s'estimer heureux que ces sites discutent parfois d'arts martiaux et d'agressions dans des ruelles sombres (soupir). Pourtant la somme des catastrophes naturelles fait pâle figure devant la principale cause de mortalité du XXè siècle ; je veux parler d'un problème qui touche (après 1918) surtout les civils : les opérations... militaires. Vu le décompte de civils tués au XXè siècle, comparé aux victimes d'un tsunami (!), le tri est vite fait : en attendant l'arrivée -- probablement inéluctable -- de notre Windscale/Tchernobyl/Three-miles-island à nous (cocorico), les morts violentes caracolent en tête.

Appelons cela le "déficit de sécurité" : les preppers français lui attribuent une pondération proche de zéro, alors même que c'est le "numero uno". Avec les résultats que l'on sait.

Comment expliquer ce déficit ? Peut-être est-ce justifié... Peut-être est-ce parce que les problèmes de cet ordre sont trop énormes, insurmontables pour des individus ou de petits groupes. Peut-être que le mieux à faire dans ce genre de situation, c'est la fuite, prendre son SEU -- Sac d'Evacuation d'Urgence -- et mettre de la distance entre soi et les troubles (dites ça aux républicains espagnols, qui ont échappé aux prisons franquistes pour atterrir dans des camps Vichy-istes, ou aux vendéens encerclés face à la mer, aux tutsis refoulés à la frontière, aux habitants de Sarajevo encerclés, etc).

Pourquoi les Français considèrent-ils le sujet tabou, tandis que e.g. les Suisses et les survivalistes US l'intègrent très fortement dans leurs culture de société (pour les premiers, via Guillaume Tell, les concours cantonaux à 300 m. et le fass90 dans le placard) ou leurs préparations (pour les derniers, voir e.g. Rawles, le "pape" du survivalisme US), lui donnant même parfois une place correspondant à son décompte de victimes, c'est à dire la place numéro un ? Peut-être que ce problème est un problème gérable en définitive ?

Peut-être ont-ils aussi compris que c'est aussi LE problème à la racine de tous les autres : les gens vulnérables sont dominés et exploités à toutes les échelles, grandes et petites (comme dans une figure de Mandlebrot). Rien ne leur est jamais acquis, tout peut leur être retiré à tout moment.

Pour enfoncer le clou, examinons un exemple de "David contre Goliath", en 1939, la "Guerre d'Hiver", et ramenons le à l'hexagone (toutes proportions gardées) pour avoir des chiffres qui sonnent plus "familiers" à l'oreille.

Imaginez le tableau.

Une coalition se montre contre la France, caractérisée avant tout par son gigantisme : la Chine, la Russie, l'Inde, l'Indonésie et les USA, totalisant 3 milliards d'habitants, déclarent la guerre à la France, isolée et 50 fois plus petite en population. La coalition masse 20 millions de soldats aux frontières de l'hexagone, tandis que celui-ci, faisant de son mieux, arrive à mobiliser 6 millions d'hommes. Commence alors la plus colossale attaque contre la France qui ait jamais eu lieu.

Cette offensive dure peu de temps. Trois mois.

Pas parce que la France est écrasée facilement.

Mais parce que, au contraire, elle stoppe rapidement l'avancée ennemie ; les pertes infligées à l'ennemi sont énormes, contrastant avec le peu de terrain qu'il arrive à gagner.

À tel point qu'un général de la coalition dira plus tard, "nous avons gagné juste assez de terre pour enterrer nos morts".

Après trois mois de combat, donc, l'envahisseur se résout à négocier : la coalition Américano-Russo-Sino-Indienne, décimée, accepte de cesser l'offensive et retirer ses troupes, et la France accepte de perdre 9 départements au profit de la coalition adverse.

Le décompte des morts est le suivant : 460'000 morts chez les défenseurs français, 2.5 millions de morts dans la coalition attaquante.

Loin de s'effondrer face à la déferlante ennemie, les défenseurs français ont eu une performance (ramenée à leur nombre) plus de 15 (!) fois plus élevée que les attaquants.

Un ratio étonnant. Plus qu'étonnant en fait -- impensable, impossible, n'est-ce pas ?

Pourtant cette résistance a bien eu lieu avec succès, toutes proportions gardées.

Pas en France, évidemment. En Finlande.

Ce petit pays que l'URSS a tenté -- en vain -- de soumettre durant trois mois de l'hiver 1939-1940.

Les proportions étaient celles listées plus haut, en ce qui concerne l'infanterie. Et pour le reste elles jouaient encore plus en faveur des attaquants soviétiques, qui disposaient de cent fois plus de tanks et trente fois plus d'avions... Donc la description ci dessus -- quelle que soit l'impression qu'on en a -- pêche par modération et non pas par exagération.

L'idée que l'on doit absolument faire jeu égal avec son adversaire -- ou même se mobiliser en plus grand nombre que lui -- pour se défendre facilement contre une offensive est une légende urbaine. L'Histoire est truffée de contre-exemples, de récits où "David" terrasse "Goliath", sachant viser avec compétence là où ça fait mal ; et non, ces exemples ne sont pas cités dans les livres d'histoire, il faut transpirer un peu et parcourir un moteur de recherche. Mais l'exemple de la Guerre d'Hiver entre la Finlande et l'URSS est un des tous meilleurs.

Tandis que les 40 millions de français de l'époque pliaient sous l'attaque de la Wehrmacht, les 3 millions de finlandais résistaient vaillamment à l'URSS, une nation-empire de 170 millions d'habitants ayant dépêchée une armée d'1 million d'hommes.
Alors que les français se livraient pieds et poings liés à l'Allemagne, après avoir subi 100 000 morts et avoir mis hors de combat 70 000 allemands, les finlandais affichaient 26 000 morts au compteur et en avaient infligé... 125 000 aux russes (certaines sources annoncent le double).
Tandis que les français envoyaient des travailleurs au STO, étaient occupés jusqu'à la ligne de démarcation (qui devait plus tard passer de 50% à 100% du territoire), que nombre d'entre eux collaboraient avec zèle à l'intérieur et participaient ardemment à l'effort de guerre nazi extérieur (contre le R.U. avec des véhicules et matériels, mais aussi à l'est via le personnel de la Division Charlemagne et autres unités), les finlandais ne perdaient que 10% de leur territoire, et renvoyaient l'Armée Rouge chez elle K.O. avec un énorme œil au beurre noir.

Alors bien sûr, la France avait une excuse majeure, tout comme les républicains espagnols de 1936 : le CSAR et son travail de sape interne. Le fameux "pari de la défaite". On pourrait aussi citer les quantités gargantuesques de pétrole, d'acier, de véhicules et de capital fournis à l'Allemagne par Opel-Ford, Standard Oil, l'U.B.C. de Harriman et toute sa clique. Mais le CSAR avait bon dos durant la guerre précédente : ce n'est pas une cinquième colonne qui a livré les poilus de la première guerre mondiale aux mitrailleuses ennemies, c'est bien l'état-major français qui les faisait fusiller lorsqu'ils refusaient de quitter la sécurité défensive de leur tranchée pour partir à l'attaque (suicidaire) des tranchées adverses. En fait, durant la 1ère G. M. la France était un pays plus peuplé que l'Allemagne, celle-ci se battait sur deux fronts (France et Russie tsariste), et la France était appuyée par des régiments UK et US, et elle a pourtant subi un décompte de victimes effroyable. La quantité n'est pas un substitut pour (un minimum de) qualité.

Et bien sûr il est vrai aussi que les Finlandais se battaient contre une Armée Rouge purgée, démoralisée, démotivée. Mais il faudra en rajouter une couche pour arriver à minorer le fait que le 1 M. de soldats soviétiques représentait un tiers de toute la population finlandaise, hommes, femmes, enfants, vieillards inclus -- une population équivalente à celle de la Suisse ou d'un (gros) département français.

Toutes les excuses du monde additionnées, ne justifient pas un tel écart. Il faut rajouter un ingrédient, essentiel : les Finlandais étaient un peuple d'agriculteurs... et de chasseurs -- compétents, sachant aligner une hausse et un guidon. Tandis que le mot "guidon" pour les français n'évoque guère que des vélos enfourchés par des pharmacies ambulantes, et que de plus les français sortaient du décret-loi Daladier de 1939, une sorte de "Second Amendement" à l'envers [NDLR : fait référence à la garantie constitutionnelle qu'ont les citoyens US de pouvoir posséder des armes à feu]. Et ils sont toujours dans le même état d'esprit/culture/faiblesse/vulnérabilité 70 ans plus tard.

Les Finlandais n'étaient pourtant pas un peuple de guerriers d'élite, ils assuraient simplement le minimum syndical, contrairement aux français d'alors (et de maintenant). Pour chaque Simo Häyhä et ses 500 coups au but, un niveau évidemment exceptionnel, il y avait des milliers de finlandais qui étaient non pas exceptionnels mais simplement bon tireurs. Le minimum syndical. Même recette qui est appliquée avec succès en Suisse, et qui a contribué à ce que même l'Allemagne nazie ne tente pas de conquérir ce pays : le minimum d'entrainement exigible. Toute la population qui s'adonne au 300 m. régulièrement. Si 100% des femmes et hommes d'une BAD/région/pays pratiquent régulièrement ce minimum, ça représente largement de quoi assurer se prémunir contre les 1% de spécialistes d'un agresseur, même si celui-ci envoie des troupes d'élite et en plus grand nombre : l'avantage défensif joue à plein. Si le minimum qualitatif n'est pas assuré, l'avantage défensif ne joue pas et rien ne pourra se substituer à ce minimum d'entrainement généralisé, peut-être même pas une quantité énorme de défenseurs, sauf à les envoyer dans une boucherie sans nom. Une armée de fourmis ne peut rien contre un fourmilier. Au contraire plus elles sont nombreuses et plus le fourmilier se régale. Par contre s'il est face à une armée de guêpes, la donne change du tout au tout, il n'a d'autre choix que de faire volte face et partir.

***


Que l'on parle de la Sierra Maestra ou de Killer Hill ou de la Baie des cochons le constat est toujours le même : certains défendent leur intégrité avec compétence, contre des forces bien plus nombreuses, s'en tirent bien, et récoltent les fruits de leur défense victorieuse. D'autres sont plus 'cigales', ne jugent pas utile d'améliorer le coté défensif de leur incompétence, et utilisent celle-ci pour justifier leur coopération avec les "forts". Et passent ensuite leur temps à râler qu'ils sont "faibles". Ils citent leur nombre inférieur (alors qu'ils auraient à coup sûr perdu la partie même si en nombre supérieur : le nombre ne remplace pas la compétence), alors que d'autres arrivent à se protéger même si en infériorité numérique.

Dans quel camp voulez vous être ? Pour guider le choix des gens et les "renforcer" (de l'anglais "empower") on se doit d'être honnête et d'expliquer que Crécy, Agincourt, Drancy, les défaites, l'humiliation et la collaboration passive, active, ou le soutien à l'adversaire avec son porte-monnaie, ne sont pas une fatalité. La recette Finlandaise (ou suisse, ou cubaine, ou..) d'intégrité territoriale, de "David victorieux contre Goliath" est facile à répliquer -- presque -- n'importe où. En particulier en France. Les Français n'ont aucune excuse pour s'entêter à rester vulnérables. Ignorer la réalité ne donne aucun avantage sélectif, bien au contraire. "Vous pouvez ignorer la réalité, mais pas les conséquences de la réalité".

La prochaine fois que quelqu'un se présentant comme "survivaliste" vous affirme qu'il est inutile de se préparer à résister à des "zombies", qu'il vaut mieux abandonner le navire familial et se réfugier en forêt, parlez lui des trois millions de finlandais qui ont résisté aux 170 millions de soviétiques.



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[Second article from Oslik which covers a borderline topic not often found on French "survivalists" forums : precision shooting]


Preppers over here focus, not so much on security issues but more on prepping in case they get lost in the woods in winter, or are victim of a train wreck, an earthquake, a landslide, or a goat screw like Fukushima-Daichi.. In fact, French preppers by and large focus only on these. Contrarily to their counterparts on the other side of the pond (or the Swiss side of the Alps), it is culturally ingrained in them from the cradle to the grave that security is a concern best handled by an overwhelming force (i.e. the government), and anyway not something to worry about in the grand scheme of things : statistically, you have better odds of being hit by lightning than being killed directly (shot at, gassed ..etc) or indirectly (deprived of food/water/shelter under threat of being shot).

That latter assertion is quickly addressed : it's untrue on a scale of several decades. And will be put on its head in the future. Except for plagues and nuke catastrophes, which have a huge potential for 'unpleasantness' in the next few years, there is no killer like security-gap killing. More than 100 M. people were killed 'directly' during the twentieth century alone, for lack of a solid defense or for having no defense at all. And somewhere north of 30'000 third-world kids a die each day for being deprived of clean water, almost all of them "civies" in a country that is losing (or has lost) a war. So just imagine what this "die-off" twenty-first century will look like.

As to the so called "pre-requisite" to have overwhelming strength on your side : any attempt at reclaiming part of that responsibility to defend yourself is considered childish and hollywood-movie like. If you want to defend yourself, you are a Rambo simpleton ! Even those who go beyond this sillyness, often have a defeatist feeling of powerlessness : yes they would like to handle at least part of their security ; but if the S. truly HTF, and the professionals (police, military..) don't do their job and just go AWOL to protect their families, they, the typical preppers, will be screwed : no way they can do the job of the "professionals" in their place. If engaged by a stronger force (and let's face it, the "Golden Horde" is supposed to have numbers on its side) they believe they're as good as dead. And even if the OPFOR's size is similar to their own group's, they're rather opt to run for the hills, leaving their family and their prized possessions behind.

It doesn't have to be that way.

Let's counter that feeling with a brilliant counter-example. People attacked by a huge country trying to overwhelm them with a vastly superior, better armed force.

Let's see who prevails, between the overwhelming attacking force and the small group of defenders. Then we will see which is more important: having numbers on your side, or being on the defensive side, and skilled.

Further, we'll initially transpose that example to France.

Yes, France. The country of the "cheese-eating surrender monkeys".


Flower-power and Applied Physics


Imagine.

A monumental coallition shapes up against France. For some reason or another, China is pissed as all heck against them. And so is India. And Russia. And the USA, and Indonesia -- totalling up about three billion people, 50 times the French population of 60 million. This axis gathers a huge-ass army of 20 million soldiers, while -- doing its best -- France mobilizes 6 million men. The attacking axis masses on the other side of the borders to Italy and Germany, unopposed... And then walks/drives/flies across, starting the biggest onslaught ever to hit the "stinking cheese" country.

That offensive is short-lived. Only three months.

Not because France is crushed easily.

Rather, because the country quickly stops the offensive steamroller in its tracks, and inflicts amazing losses to the attackers, who have little to show for it except a few klicks of ground they've gained.

The huge price paid for these puny few kilometers is so high that an enemy general will quip "we gained (..) just enough land to bury our dead".

After three months of fighting, the invading army is thus forced to negociate : the americano-russo-sino-indian coalition accepts to cease their offensive and retire, and they get to keep the nine départements they've captured so far. That is a loss for sure, but one would have expected all the territory to be lost.

And the body count is even more puzzling : far from having many more casualties, the outnumbered and outgunned defenders actually inflicted more casualties than they endured : the body count is 460'000 KIA among the french defenders, and 2.5 millions KIA among the attacking force.

Even more amazing, is the KIA ratio tabulated back to a per capita ratio:

  • each defending rifleman scored (on average) 0.4 enemy KIA (2.5 millions divided by 6).
  • each attacking rifleman, on the other hand, scored (on average) less than 0.03 KIA among the French forces !

You read that right -- it's not the overhwelming invading force that outclassed the defending force, it's the other way around.

In other words, far from collapsing in the face of oncoming troops tidal waves, the defenders have outperformed them -- in fact they've been 15 times as efficient !

An amazing ratio.


Science Fiction ?


How can that be ?

The last time France lost départments to ennemy attack was in 1871: the Prussian cavalry, numbering much lower than the above ridiculously high figure, ended up beating the crap out of the french.

Then there was World War 1. France versus Germany. France alone had similar, one-on-one strength, and was not alone in that fight : along came a few side-kicks, mainly UK and US regiments. And initially, Russia also attacked Germany, on its eastern flank. Yet the body count was horrendous for the french.

And what about World War 2. According to the official story, Germany managed to beat France in a matter of weeks, though hammering the french just slightly more (100'000 KIA) than the french hammered the germans (70'000). Even if you step out of Disneylandia history as taught in French schools and include some important truths (e.g. Standard Oil, Ford/Opel et al. performing one of the biggest "Trading with the Enemy" influx of capital in history, and the CSAR acting as a cancer in the chain of command), you still can't fully account for such a defeat.

So again, how could this "big ass" war be so different from the likes of WW1 and WW2. None of history's events hint at France outclassing an invader, let alone outperforming an invader which vastly outnumbers and outguns it, let alone outperforming an invader by a HUGE margin even when vastly outnumbered and outgunned. Nothing support this possibility. It is, clearly, science fiction.

Except it's not.

If you look at another country than France, that is.


Finland


There's a country up north which endured such a massive onslaught as the one described above, and made it through in one piece -- though a slightly cropped one.

That country is Finland.

Nowadays Finland is known for Sako, just like Switzerland is known mainly for SIG. In my (admittedly very slighly biased) perspective. But how did they end up there, being "chocolate and rifles" country (kinda like "the land of milk and honey", except it's for real), remaining peaceful and wealthy regions for so long ?

Again, you learn an awful lot of illuminating stuff if you go off the beaten path when studying history. This is easier said than done for the "frogs": in English-speaking countries, History as taught includes empowering episodes. The e.g. US courses tell tales of homesteaders rising up against an evil king and beating up its vast professional armies with rag-tag militias armed with blackpowder muzzle-loaders. Whereas for the French, taught History is gobbledygook apparently designed to conceal any hint of possible resistance to anything. Stay in the corraled pen and you get lectured about how things happen for no clear reason, because there is a madman here, a dictator there, an angry population in here.. And above all, remember that history is made by big people, heroes, heads of state, but not people like you and me who are completely powerless, except when they can convince the army to be on their side and overthrow a "let them eat cake" bloke. If, on the other hand, you steer away from this make-believe land you end up learning some important truths.

The Winter War is one such thing: no one ever taught this to me in school. In fact probably more than 99.9% of frenchmen when queried about it would reply "the winter WHAT?". Yet that is one of the most important wars in history. For it teaches a most important lesson. No, I'm not talking of the names and birthdates of the head honchos:

Two months after the start of W.W.2, as the Ford/Opel trucks were still warming up before rolling west, the SSSR was brewing a plot of its own: Stalin was itching to invade Finland to gain an extra access to the sea, but needed an excuse to do so. In the tradition of 'justifications' and excuses and operations before and after that one (Maine, Lusitania, Reichstag fire and Poland "attack", Tonkin Gulf "attack", Operation Vigilant Guardian/Warrior "attack" ..etc ..etc) the SSSR ordered the Shelling of Mainila, then denounced the shameless and unprovoked finnish "attack" and started to "counter" attack. No-one believed such a gross fake at the time, proving that people were not so brainwashed then as they are now. But I digress.


By the numbers


Anyway, bottom line --

A country of 170 M. inhabitants (tries to) invade a country 50 times smaller, with 3 M. inhabitants. The invading army is 1 million men strong, three times the defending 340'000 soldiers.
The net ground result ends up as 11% of finnish territory conceded.
The body count ends up being 26'000 KIA for the finns, 125'000 for the soviets (some sources mention a mugh higher body count on the latter's side, bringing the finnish efficiency ratio up to an amazing 40-to-1, I'm using the most conservative estimates here).


What didn't matter


Again, this 15-to-1 ratio (or 40 depending on who you listen to) did not result from overwhelming finland superiority in numbers: much to the contrary, the numbers were firmly on the russian side.

It did not result from weapon systems superiority either: if victory depended on better/more hardware, the SSSR should have won as they had 100 times more armor and 30 times more fighter planes than Finland had. Chalk up another reason why this war is so confusing to Donald Duck historians (and they plain ignore it).

It did not depend either on Finns being 6-ft-tall body-building artists with an attitude, which survivalists not afraid of ridicule sometimes cite as an important factor of survival: the national hero, Simo Häyhä, was a 5-ft-tall pygmy, with a calm and patient demeanor.

Sure, the poor morale of the Russian troops took its toll. But you'll have to find something more convincing to account for the scale of the russian disaster.

So if that's not the reason, then what?


What mattered


When the dust settles, all you have left to explain this outcome is simple:
  • marksmanship
  • defense
Remove either ingredient, and the Finns would have failed. They succeeded because they were on the defense. Had they put their marksmanship at the service of aggression, they would have been crushed. Not just if stepping into the territory of the massive russian bear, but even if trying to invade much smaller countries, provided those were of equal (or at least decent) marksmanship. They succeeded because they were marksmen. Finland was a people of farmers and hunters. And good hunters at that. Add to that their training in techniques and tactics in their national flavor of "national guard" and they could not fail. Had they been poor shots, this war would have gone like it did a few thousand klicks south, in France: a shameful defeat and humiliation making them known forever as "surrender monkeys". In fact it's worse for France. Had the Finns lost, at least they would have had the excuse of overwhelming odds. The French never had. But then again, the country that did have an excuse for not winning did, in fact, win. And the country that had no excuse for losing, shamefully lost. What's more, let's drive the "shame" point home in yet another way: the finnish performance was not so stellar, out of reach, in all actuality: the Finns could have been even better. If all of them were some Simo Häyhä's, or (at least) if all of them had been fighting like the maniacs over at Killer Hill (32 finns fighting off 4'000 russians) or the Kollaa area, one could say they were an anomaly, an out-of-this-world elite force, impossible for other nations to replicate. But there is no such excuse: the average rate was 0.3 lethal hits per finnish soldier, far below the 500 of Belaya Smert. The French could not replicate any of these ratio, not even the lower 0.3-per-head one. Not even close. Let alone the way-out-there in the stratosphere one from Simo. No marksmanship, there. Which brings us back to the point at hand: Marksmanship and defense. Defense and marksmanship. That's as close as you can get to an iron-clad "law", thermodynamics style. Those who hit the brick wall of this law get bloodied in the face, clubbed like baby seals, and (if they live to learn the lesson) quickly learn to abide to it. And those who abide to that "law" in the first place, do the "live ever after and have many kids" routine. For the others, it's the "may you live in interesting times" chinese curse. All chinese, all the time. Well, the Russians at least learned to integrated snipers at the platoon level with a D.M.R. using an SVD Dragunov :-)

Markmanship. This is a trend you'll find again and again in my future articles. If anything, I'll write about that.

samedi 7 janvier 2012

La Richesse : moralité - Morality of Wealthiness



(English version below the fold)

En ces temps de douce révolte contre la classe supérieure qui profite du progrès sans entrave, on vient à se demander si c'est bien moral d'être riche. Je me suis posé la question dernièrement lorsque j'ai regardé une conférence de Mike Dillard sur internet où il encourage les internautes à rejoindre sa tribu d'investisseurs moyennant finance, pour avoir accès, selon ses dires, à des informations décisives concernant le gigantesque transfert de richesse à venir dans le monde, pour devenir plus riche que riche (comme le slogan du jeu de loterie Euromillions). De toute évidence il compte profiter de la bulle sur les métaux précieux pour s'enrichir.
Alors je me suis demandé : acheter quelque chose à vil prix pour le revendre 10 ou 100 fois plus cher afin de devenir "riche", est-ce moral ? Est-ce participer au bien commun que de plumer des mougeons* ?

Tout d'abord, il me faut définir qu'est-ce qu'être riche et qu'est-ce qui est moral. Le TLFi nous donne ceci :
  • richequi a de la fortune, qui possède des biens en abondance, qui a beaucoup d'argent. 
  • moralqui concerne [..] la recherche d'un bien idéal, individuel ou collectif, dans une société donnée.
Avoir un patrimoine équivalent à 40 000 fois le salaire total qu'un smicard gagnera pendant les 40 années de sa vie active, est-ce moral, est-ce juste ? Je me demande quel était l'écart de richesse entre les pharaons et leurs esclaves.

Comment un individu devient-il riche ? Y a-t-il une manière de devenir riche qui soit plus morale que les autres ?
On peut s'enrichir en s'appropriant des ressources, en commercialisant des biens et services bien plus cher qu'ils ne nous en coûtent, en gagnant à la loterie ou en trouvant un trésor, en touchant des royalties, en héritant de nos ascendants etc. Les chemins de la fortune sont nombreux.

J'achète un terrain agricole. Le PLU change. Je revends le terrain devenu constructible en faisant un maximum de bénéfice. Est-ce moral ? D'autant plus que l'on va réduire la surface agricole disponible localement.
Une maison achetée 50 000€ il y a 20 ans se vend le triple aujourd'hui. Est-ce bien moral ?
Si on va par là, même le marchandage peut être soupçonné d'immoralité, vu que le but du jeu est de payer le moins cher ou de vendre le plus cher possible, un bien ou un service.

Il va de soi que la fortune individuelle ne rime pas avec le bien commun, car la majorité des processus d'acquisition de richesse font en définitive le bonheur de quelques uns et le malheur de beaucoup. Il s'agit toujours de gratter des sous ; à ce jeu les usuriers sont rois, et leur vampirisation de la société est généralisée, car on leur verse des sous même au travers des impôts ! Bien sûr tout individu ayant de l'épargne participe à ce jeu, mais dans une moindre mesure. L'inflation, que l'on essaie de combattre par l'épargne, n'est pas inéluctable. Les solutions sont documentées.

Questionner la moralité de la richesse individuelle revient à questionner celle de la propriété privée. Si on a trop, c'est forcément que les autres ont moins. Donc il faudrait trouver un juste équilibre pour rétablir l'équité sociale, par exemple si tout individu devient propriétaire de son logement et de son outil de travail, le statut de locataire - qui s'assimile à de l'esclavage - disparaitrait en grande partie.

Dans la Nature, je ne pense pas qu'existe une quelconque moralité. C'est la nature de la Nature ; et nous en faisons partie, donc l'immoralité latente dans notre société ne devrait pas nous choquer.

Certes, être riche, ce n'est pas très moral, mais dans un scénario d'effondrement global, être riche permet de vivre, si ce n'est de survivre, pendant que la majorité de nos concitoyens souffrent puis disparaissent dans la poubelle de l'Histoire. Être riche donne un avantage certain pour affronter l'imprévu ou même le prévisible (mais ce n'est pas l'avis de tout le monde, car le riche n'est pas forcément débrouillard et apte à la survie).

Donc égoïste et immoral, le riche est... Si vous pensez le contraire, c'est sûrement que vous êtes riche LOL !

La prochaine question serait alors : est-ce que le ou la survivaliste est égoïste et immoral, sans pour autant être riche ?

Stay tuned...

Quelques chiffres INSEE :
- patrimoine NET français en 2010 : 150 000€/individu
- ratio entre le patrimoine BRUT (hors endettement) des 10% des ménages les plus riche et celui des 10% les moins riches en France en 2004 : 2135
- endettement moyen des ménages français en 2010 : 11% du patrimoine brut

* : mi-humain, mi-mouton, mi-pigeon ; espèce invasive très dangereuse !




While Occupy Wall Street tries to get rid of the wealthies who profit from technological progress without limits, one could wonder if it's moral to be rich. I questionned myself lately as I watched a webinar promoting some kind of financial club behind a pay wall that would grant me access to materials to "get filthy rich". I guess it was all about betting on the gold and silver bubble, so nothing new under the sun.
 So I ask myself : is it really moral to buy something for a cent on the dollar and sell it at a price  hundred times higher ? Is the common good greater when sheegeons* get fleeced ?

First, let's define "rich" and "moral". According to Cambridge dictionnary :
  • richhaving a lot of money or valuable possessions
  • moral :  relating to the standards of good or bad behaviour, fairness, honesty, etc. which each person believes in, rather than to laws.
Is it moral, fair or even sane to pile up assets equalling 40 000 times the lifetime wage of Joe Six Pack ? I wonder what was the wealth inequality in Pharaoh's times.

What leads an individual to wealthiness ? Is there a way to get rich that's not amoral ?
We can get rich by appropriating resources, marketing goods and services for profit, winning the lottery or finding a treasure, earning royalties, by inheriting and so on. The ways to wealth are many.

A house bought 20 years ago for $100,000 will be worth triple that price today. Is this quite moral ?
If we go down that road, even bargaining may be suspected of immorality, as the goal is to pay as low or sell as high a price as possible.

It goes without saying that individual wealth does not equate to common good, because most of wealth acquisition eventually results in happiness of some and misery for many. It's always about profit making ; moneylenders are kings to this game, their vampirism is impacting society as a whole, because we feed them even through taxes ! Of course everyone saving money also take part in this game, though not on such a level as bankers do. Inflation, which one tries to fight through savings, is not inevitable. Solutions are documented.

Questioning the morality of individual wealth leads to private property. If you have "too much", others have necessarily "less" than you. We should figure out how to restore social justice, e.g. if everyone owns his or her house and his or her tools of the trade, the status of tenant or employee - which is akin to slavery - would largely disappear.

In Nature, there's no such thing as morality as far as I know. It's the nature of Nature; we are part of it, so the latent immorality in our society should not shock us.

Of course, being rich, it's not very moral, but in a scenario of global collapse, being rich can soften your day to day struggle and quite possibly save your life, while the majority suffers and disappears in the dustbin of History. Being rich gives an edge to face the unexpected or even the expected (but it is not a shared opinion among survivalists, because the rich may not be resourceful enough and able to survive).

So selfish and immoral, is the rich ... If you think otherwise, surely you are rich LOL!

Next question would then be : is the survivalist selfish and amoral, while not being rich ?

Stay tuned...

Some numbers :
- net French wealth in 2010 : €150,000/individual
- ratio between gross wealth (not including debts) of the 10% richest households and the one of the 10% the poorest in France in 2004 : 2135
- French households mean indebtedness in 2010 : 11% of gross wealth

* : half-human, half-sheep, half-pigeon ; very dangerous and invasive species !

lundi 2 janvier 2012

Courrier des lecteurs : Survival Survival


J'ai reçu un email de la part de Survival Survival me questionnant sur l'éventuelle déconfiture à venir et je vais tenter d'y répondre. J'ai dû me résoudre à reformuler les questions pour une meilleure lisibilité.


Quelles sont les précautions à prendre avant et après cette période de chute (d’après mes recherches cela peut probablement débuter avant l'été, mais je n'en suis pas sûr) ?

Je ne suis pas dans les petits papiers des manipulateurs des marchés donc je ne peux m'avancer sur une quelconque date concernant la crise à venir.
Il faut selon moi garder le moins possible d'argent en banque : utiliser son épargne pour faire les courses pour plusieurs mois (hors produits frais - sauf si on a un congélateur pour les conserver), en achetant notamment de quoi s'éclairer ou se chauffer pour anticiper des coupures d'électricité ; acheter des métaux précieux et les garder, ainsi qu'une bonne réserve d'argent liquide, dans un coffre à la maison. Le maître mot est la diversification (voir l'article d'Oslik concernant les investissements survivalistes - et mes suggestions qui y sont jointes). Orlov conseille de cultiver son réseau relationnel en amont de la crise car avoir les bons contacts aide encore plus lorsque le système s'effondre autour de nous.


Si les banques centrales continuent de créer de la dette pour permettre aux états de fonctionner, ça ne peut que chuter. Vivre au dessus de ses moyens ne sera plus possible donc la classe moyenne va entraîner par le fond toutes les couvertures sociales. Quelles seront les conséquences au niveau européen et mondial ? Que feront l’État et les citoyens durant cette période de panique et de pénurie ?

Malheureusement je n'ai pas de boule de crystal pour prédire l'avenir ! À mon avis, l'euro (comme le dollar) va se déprécier petit à petit par rapport aux autres monnaies, ce qui peut avantager les exportations hors-zone euro ; cependant la France produit de moins en moins de biens exportables, donc on risque d'avoir une montée des prix car il nous coûtera plus cher d'importer à cause d'un euro faible ; notre niveau de vie en pâtira forcément. Les politiciens sont des drogués du pouvoir, donc en toute logique ils vont faire en sorte de rester à leur poste pour garder leurs privilèges et leur main mise politique sur la société. Les citoyens se feront tondre, car une grande partie se comporte malheureusement comme des moutons. Misère, grèves, pénurie, criminalité sont au menu de demain. Et nous ne sommes pas à l'abri d'un couac type état totalitaire ou mise sous tutelle internationale.


Le prix du pétrole chutera-t-il à cause de la baisse de la demande ? Quels seront les moyens de transport encore en fonctionnement ? Pourra-t-on encore prendre l'avion durant cette période ou même après ?

C'est tout à fait possible, d'autant plus que le prix du pétrole est fixé par les anticipations des spéculateurs, donc pas fous ils vont lâcher le pétrole s'ils voient une grande dépression pointer à l'horizon. La voiture individuelle risque de perdre des parts de marchés en faveur des mini-bus "taxis" et des transports en communs publiques, même si ces derniers ne seront peut-être pas fiables à cause des grèves auxquelles on peut s'attendre. L'avion sera toujours disponible à mon avis, mais sera réservé aux personnes aisées, comme c'était le cas au début de l'aviation. Les routes vont devenir aussi mauvaises que dans le tiers-monde faute d'argent pour les entretenir. Un vélo tout-terrain avec des pièces de rechange est un bon investissement si on n'en possède pas déjà un.


Quelles seront les biens tangibles échangeables contre des métaux précieux ? Ces derniers garderont-ils leur valeur pendant cette période trouble ? Ou auraient-ils moins de valeur après l’instauration par l'État d'un nouveau système bancaire électronique ?

Tout dépend de l'offre et de la demande ! Il y a fort à parier que les métaux précieux garderont de leur valeur, même si on peut s'attendre à une baisse de leur pouvoir d'achat vu que les biens tangibles se feront plus rares, en particulier ceux provenant de l'étranger. Il faut considérer les pièces d'or et d'argent comme une sorte de devise étrangère que l'on échangera au besoin contre la monnaie ayant cours, car le troc direct contre des biens tangibles n'est pas aisé. Si l'Etat rend la possession de métaux précieux illicite, leur valeur risque de grimper car les gens voudront acheter quelque chose pour conserver leur épargne à l'abri de l'emprise étatique mais il faudra aller à l'étranger ou passer par le marché "noir" pour les écouler ce qui n'est pas chose facile.


Où peut-on acheter de l'or ou de l'argent sans qu'on puisse nous le confisquer à l'avenir ? Où peut-on préserver ses valeur dans un endroit sur ?

C'est très simple, il suffit d'acheter auprès de particuliers (petites annonces) et de payer en argent liquide, sans avoir à dilvuguer son adresse (contact par email ou téléphone portable). Pour les plus soucieux, on peut louer un coffre à la banque pour y placer les métaux précieux mais cela ne garantie pas à 100% de pouvoir remettre la main dessus un jour. Le mieux est de le cacher au domicile, dans un coin vraiment difficile d'accès, ou alors dans un coffre lui-même caché. En restant discret sur ses possessions et en faisant profil bas, on limite le risque de cambriolage.


Quelles seront les précautions prises par l'État ? Pourrait-il confisquer de force les métaux précieux et les ressources stratégiques type terres agricoles et points d'eau en vue d'un rationnement du peuple favorisant les élites ?

Cela s'est déjà vu dans l'histoire et pour le rationnement profitant aux oligarques voir la Corée du Nord. Comme disait FerFAL (il a peut-être changé d'avis depuis), les gouvernements sont tels des phénix, s'ils s'effondrent, ce n'est que pour mieux renaître par la suite, avec les mêmes puppet masters en coulisse. Donc se méfier de l'Etat est une bonne chose, car ce sont les Etats qui sont à l'origine des plus grands massacres de l'Histoire de l'Humanité.


Comment l'État peut-il stabiliser cette période de crise et combien de temps cette période peut-elle durer ? Pourrait-il procéder au puçage des citoyens pour mieux contrôler leurs consommations de ressources et leurs capitaux ?

Difficile de répondre à cette question. L'Etat peut instaurer un contrôle sur les imports/exports et sur tellement de choses en définitive que c'est imprévisible. Ce peut être le coup d'état permanent, le chef d'état ayant déclaré l'état d'urgence par exemple. Le puçage des citoyens est inéluctable pour permettre aux "bergers" de mieux contrôler leurs "troupeaux". Vive le progrès ! D'après moi cela pourrait prendre la forme d'une carte d'identité associée à une puce RFID qui permettrait d'avoir accès aux services du "système" tels que les soins, les rations, la justice etc, ceux n'ayant pas de carte devant vivre en dehors de ces enclaves "civilisées". Le mieux à faire c'est de consommer le moins possible et de faire son chemin vers l'autonomie pour se préserver des méfaits de la clique au pouvoir.


Qu'en sera-t-il des autres états du monde ? Lequel sera le plus stable ? La Chine peut-être ?

Je n'ai pas vraiment de réponse à cette question ; on peut cependant citer la Russie qui de par ses ressources naturelles et son immense territoire sera peut-être moins touchée par les pénuries, encore que... La Suisse est aussi réputée comme stable et relativement autonome, mais ça change très vite ces dernières années. Qui vivra verra.

Pour conclure, je dirais que le bon sens prime. Être vigilant et ne pas mettre tous ces oeufs dans le même panier. La prévoyance est vertueuse.