lundi 30 décembre 2013

La Bibliothèque : 63 - Agriculture



J'ai acquis plus de 600 livres en 2013 (la quasi-totalité provenant du marché de l'occasion : bouquinistes, vide-greniers, Emmaüs et autres magasins solidaires), qui viennent s'ajouter aux 950 que je possédais déjà, et j'ai donc entrepris de créer un fichier excel pour gérer ma bibliothèque. Au début je me suis contenté de noter le titre, la date d'impression et l'éditeur, puis j'ai ensuite cherché leur valeur sur le marché de l'occasion (Priceminister, Abebooks, Livre-rare-book, eBay, Amazon etc) pour l'assurance et enfin j'ai commencé aujourd'hui la classification décimale Dewey, pour trouver les sujets qui ne sont pas encore couverts (comme la pisciculture en étang d'eau douce par exemple, code 639.312). Je me suis contenté d'utiliser les trois premiers chiffres de la classification, ce qui est bien suffisant pour l'usage que je veux en faire pour l'instant. J'ai consulté la page Wikipedia donnant la liste des codes à 3 chiffres : List of Dewey Decimal classes (en anglais car plus complète). On peut s'inspirer aussi de cet index alphabétique qui donne les codes précis mais c'est beaucoup moins commode (et parfois erroné) : Index alphabétique de la bibliothèque de Savoie et Haute-Savoie. Un autre index en anglais : Dewey Decimal Guide. Une fois qu'on connait les premiers chiffres de la classification, on peut aller fouiner en profondeur sur ce site : Classification décimale de Dewey (dans les pages on trouve les codes dans la colonne de gauche et on peut cliquer sur tel ou tel code pour voir les sous-codes) ou  sur ce site : Dewey.info (pour passer d'une classe à l'autre il faut manuellement changer le premier chiffre dans l'URL...). Une vue d'ensemble est visible ici : Dewey Decimal Classification.

Aujourd'hui je vous propose de commencer par un sujet tout à fait central dans notre quête d'indépendance : l'agriculture, division 630. Je me suis peut-être planté sur le code de quelques ouvrages mais ça ne casse pas trois pattes à un canard ! Il est à noter que je n'ai pas lu tous ces livres (seuls les ouvrages en italique ont été lu du début à la fin), et que tous ne sont pas indispensables.
Voici donc ma liste d'ouvrages sur le sujet :

630 Dictionnaire d'agriculture (fascicules - incomplet) 1880 HAchette
631 Le bon jardinier 1885 Almanach
631 Guide Vilmorin du Jardin 1973
631 Récits sur les insectes, les animaux et les choses de l'agriculture 2002 Actes sud
631 Une économie responsable pour une agricultuer vivante
631 Catalogue semences Ducrettet 2004-2005 potagères
631 Biodynamis n°60-61-64, HS n°10
631 Le guide du jardinage biologique 2005 Terre vivante
631 Calendrier des semies 2009
631 L'agenda du jardinier bio 2008
631 Le sol, la terre et les champs 2003 Sang de la terre
631 La révolution d'un seul brin de paille 2005 Tredaniel
631 L'agriculture naturelle 2004 Tredaniel
631 Agriculture biodynamique introduction aux acquis scientifiques de sa méthode 2001 EAR
631 Biochar for environmental management 2009 Earthscan
631 De l'arbre au sol - le BRF 2008 ed du Rouergue
631 Instructions pour les jardins fruitiers et potagers 1999 Actes sud
631 Le livre de l'agriculture 2000 Actes sud
631 Le théatre d'agriculture et mesnage des champs 2001 Actes sud
631 Guide pratique de la biodynamie à l'usage des agriculteurs 2007
631 Growing green 2006 Chelsea Green Publishing
631 Liquid gold 2007 Ecowaters books
631 Le plaisir de faire ses graines
631 How to grow more vegetables 2006 Ten speed press
631 Les oligo-éléments en agriculture 1986 Nathan
631 Plantes herbicides et desherbages 1984 ACTA
631 Pratiquer la bio-dynamie  au jardin
631 La régulation des mauvaise herbres 1984
631 Indications résultant de la recherche sur les constellations t2
631 Guide national de l'agriculteur tomes 1 et 2 1966 Nouvelle édition
631 Guide agricole Philips tome 11 1969 Philips
631 Guide agricole Philips tome 7 1965 Philips
631 Guide agricole Philips tome 6 1964 Philips
631 Guide agricole Philips tome 4 1962 Philips
631 Microbiologie appliquée à la fertilisation du sol 1930 Baillère et fils
631 Culture des porte-graines 1931 Baillère et fils
631 Les quatres saisons dans le jardin 1972 Gründ
631 Tools for agriculture 1992 Intermediate technology
631 Arts, plaisirs et travaux du jardinage - 3 tomes 1967 Reader's digest
631 Fleurs fruits légumes 1974 Livre de poche
632 Les insectes nuisibles à l'agriculture et à la viticulture 1886 Jouvet et Cie
633 Céréales 1909 JB Baillière et fils
633 Small-scale grain raising 2009 Chelsea Green
633 La luzerne culture et fertilisation 1963
633 Betterave et sucrerie de betterave 1923 Baillère et fils
633 Plantes sarclées 1916 Baillère et fils
634 Les fruits à pépin 1948 Flammarion
634 Arboriculture fruitière 1927 G. Doin et Cie
634 Arboriculture fruitière 1940 Hachette
634 Agroforesterie - des arbres et des cultures 2008 France agricole
634 Manuel de taille douce 2005 Terre Vivante
634 Edible forest gardens vol.1 2005 Chelsea Green
634 Edible forest gardens vol.2 2005 Chelsea Green
634 The grafter's handbook 2007 Octopus Cassell
635 Le jardin naturel 2006 Editions du Rouergue
635 Manuel pratique de culture maraîchère 1858 Lacroix et Baudry
635 Calendrier du jardinage 1977 Reader's Digest
635 Extreme gardening 2000 David Owens
635 Growing food in the high desert country 1985 Sunstone Press
635 Guide du jardin vivant 1988 Flammarion
635 Le jardinier français 2002 Ramsay
635 The new organic grower 2nd ed. 1995 Chelsea Green
635 Maison rustique du 19ème siècle - tome 5 encyclopédie d'horticulture Librairie agricole de la maison rustique
636 Manuel de l'éleveur de bêtes à cornes 1851 Librairie agricole de la maison rustique
636 Votre basse cour familiale et écologique 2004 Terre Vivante
636 Pastured poultry profit$ 1999 Polyface
636 Chicken tractor 2004 Good earth publications
636 Raising poultry on pasture 2006 APPPA
636 Encyclopédie moderne de l'élevage 1952 Comptoir Français du Livre
636 Précis de chirurgie vétérinaire 1926 Vigot frères
636 L'alimentation du cheval 1972 Vigot frères
636 Comportement du cheval 2001 Proxima
636 Petit guide pratique de médecine vétérinaire
636 Hygiène et médecine vétérinaire à la ferme 1929 Hachette
636 Le nouveau palefrenier-soigneur 1990 Maloine
636 Le vétérinaire moderne ou traité simple et pratique de l'art vétérinaire 1895 Elie Broquet
636 Nouveau Formulaire Vétérinaire 1895 Felix Alcan

J'ai aussi lu de nombreux livres et ebooks qui ne sont pas présents dans ma bibliothèque, mais en faire la liste de mémoire serait un travail assez fastidieux.

Je suis ouvert à tout conseil de lecture !

jeudi 31 octobre 2013

Astuces tactiques partie 2 (traduction)


[Après six mois de pause, me revoilà derrière le clavier pour alimenter le blog. Cet article est la suite du précédent, il y a rien de transcendant mais c'est toujours bon de rappeler les bases. Il s'agit encore une fois d'une traduction, je ne suis pas l'auteur de l'article original dont le lien se trouve ci-dessous. Article précédent : Astuces tactiques partie 1 - Article suivant : D'utiles compétences]

ARTICLE ORIGINAL : Tactical Tips

5. Camouflage

De la toile de jute et une bombe de peinture permettent de camoufler l'équipement


Le camouflage est le meilleur ami du guérillero. Comme la plupart des ennemis qui vous ferons face vous surpasserons en nombre, puissance de feu et technologie, votre meilleure chance est de ne pas être vu. Beaucoup de gens pensent que cela implique de porter des ghillies, des vêtements camouflés et du maquillage. Cela peut être une bonne idée si vous habitez dans une zone très rurale, mais si vous pouvez vous fondre parmi les civils c'est mieux de faire ainsi. C'est le meilleur camouflage pour les guérilleros depuis l'aube des temps. Pour parvenir à cela il faut avoir un look passe-partout. J'aime les tons naturels, si vous associez ces tons vous pouvez avoir un camouflage décent en milieu forestier tout en pouvant aller au supermarché après avoir laissé votre équipement à l'abri. Ce qui est important, c'est de pouvoir passer d'un état à l'autre rapidement.

Si nécessaire, les vêtements civils aux tons naturels peuvent vite être transformés à l'aide de bombes de peintures, ou mieux en y attachant des bouts de toile de jute ou un matériau similaire. Mais en règle générale, l'équipement tactique (les choses qui vous empêchent de vous fondre dans la population) devrait être camouflé à l'avance avec de la peinture et de la toile de jute. Par exemple, j'aime avoir des armes à deux couleurs, du noir pour l'arme et du vert pour les accessoires. L'alternance de couleurs rend difficile à l'oeil humain la reconnaissance de la forme d'un fusil à partir d'une certaine distance, quand c'est disposé devant un fond hétérogène. Certaines personnes camouflent complètement leur arme et c'est mieux ainsi. Une autre astuce facile à mettre en oeuvre est d'avoir du filet de camouflage avec soi, pour s'en draper ou créer un couvert.

Our expanded page on camouflage


6. Mobilisation rapide


Le vieux concept de “minuteman” est difficile à mettre en application. Pensez-y… combien de temps cela vous prendrait-il de passer du sommeil profond à être prêt au combat ? Je me suis moi-même chronométré et je prends environ 20 minutes à me préparer de la tête aux pieds. Mais combien de temps cela devrait-il prendre ? Beaucoup de gens font en sorte d'avoir des chargeurs pré-remplis et d'avoir leur équipement à porter de main. Je n'aime pas garder des chargeurs remplis, en premier lieu parce que j'utilise différentes munitions pour l'entraînement et que je n'utiliserais pas les munitions d'entraînement si je me préparais au combat. Ce que je pense être une bonne idée, c'est de garder votre équipement de base rassemblé avec une boîte de munitions dans un contenant, ce sera suffisant. Je garde mon gilet, mon ceinturon, des vêtements et chaussures ainsi qu'une quantité décente de munitions (sur des clips, pas dans des chargeurs) dans un banal sac de sport. Je peux m'en saisir, prendre mon sac à dos et sortir mon arme du coffre, et je suis prêt à prendre la route.

7. Standardisation


Pendant mon passage à l'Armée, quand mon bataillon était en ordre de marche, vous pouviez vider les poches extérieures de chacun de nos sacs de campagne, vous trouviez la même chose. Chaque équipement était rangé de la même manière de manière à ce que les individus et le matériel étaient presque interchangeables. C'était vraiment un système générique. Cela apporte un énorme avantage, car en général cela n'a pas d'importance si vous prenez votre sac ou celui du voisin à la suite d'une attaque aérienne par exemple et quand un individu tombe au combat son équipement peut servir aux survivants.

Ce niveau de standardisation est quasiment impossible entre citoyens soldats. Nous achetons nos équipements à des dates et des magasins différents les uns des autres, nous avons nos propres préférences en ce qui concerne les armes et le budget. Je pense que c'est un domaine où vous devriez faire du mieux que vous le pouvez. Le premier point important est d'avoir une harmonie au niveau des munitions. Si tous les individus du groupe s'équipent avec un fusil d'assaut type AR ou AK/SKS, vous êtes mieux lotis que de nombreuses milices que j'ai vu sur le web. L'interchangeabilité des chargeurs serait un plus non négligeable. Le second point important serait que les consommables type piles, filtres etc soient standardisés. Enfin la dernière chose importante serait d'avoir une composition et une répartition standard des objets dans le sac tels que le kit de premiers soins.

8. Communications au combat 


Je fais ici référence à la communication "non-électrique" utilisée avant, pendant et juste après le contact avec l'ennemi. Les communications radio sont abordées dans la section "Compétences".

Une chose que tout groupe de citoyens soldats a besoin est un système de signaux visuels avec les mains et les bras. Il y a pas mal de bonnes pistes dans plusieurs des manuels listés dans la section bibliographie. Ces signes devraient être adapté à vos propres besoins et doivent être pratiqués souvent. Les signaux des mains et des bras sont une méthode de communication non-verbale qui vous permet de maintenir la discipline du silence lorsque vous voulez dire quelque chose à quelqu'un d'éloigné. Après avoir vu l'ensemble du message, chaque personne devrait dupliquer les signaux car la personne ayant lancé le message n'est pas forcément visible de tous. Ainsi l'information est disséminée rapidement.

Lors du contact avec l'ennemi la discipline du silence devient discutable, tous les individus qui ont besoin de l'information ne vont pas forcément voir la personne donnant le signal. Il y a des signaux de main pour le contact avec l'ennemi tels que "cessez le feu" et "retraite". Ce n'est pas pour maintenir la discipline du silence mais à cause du bruit assourdissant du combat qui peut empêcher toute communication verbale. Une autre astuce est de donner l'instruction en criant le plus fort possible. Chaque membre du groupe devrait répéter l'ordre immédiatement de la même manière. Les instructions verbales utilisées pendant le combat devraient être convenues à l'avance et surtout très courtes, des mots de code seraient une bonne idée.

Il y a aussi quelques trucs à moindre coût que vous pourriez utiliser pour améliorer la communication lors du combat. Le sifflet en est un. C'est une bonne idée d'avoir un sifflet d'urgence. La signification d'un ou de deux sifflements devrait être convenue à l'avance. Les fusées et fumigènes en sont d'autres, pouvant être utilisés  (les unes la nuit et les autres le jour) pour signaler un événement pendant le contact avec l'ennemi tels que "retraite" ou "flanquez à gauche". Encore une fois, la signification de chaque signal doit être bien assimilée avant le combat.

9. Opérations nocturnes


Les AVN et les patchs phosphorescents sont deux outils qui vont aideront de nuit


Traditionnellement, la nuit est l'amie du guérillero. Ce n'est pas vrai pour nous, pour plusieurs raisons. Premièrement, opérer de nuit, se faufiler dans les banlieues ou les bois et s'orienter est une chose complètement différente. C'est un domaine peu familier pour la plupart d'entre nous. Et s'entraîner à ce genre de situation peut vous amener pas mal d'ennuis si vous vous faites attraper. Comme pour beaucoup de choses dont j'ai parlé, la meilleure chose à faire est de sortir la nuit et de s'y essayer. Vous aurez peut-être besoin de le faire pendant une sortie camping ou même dans votre jardin avec un ami pour être tranquille, mais vous devez le faire.

Deuxièmement, si vous ne connaissez pas les performances indéniables des dispositifs de vision nocturne modernes, cela peut vous être fatal. En zappant quelques minutes sur les vidéos Youtube de la guerre en Irak, vous constaterez que la technologie moderne est très efficace. Tout d'abord, espérons ne jamais avoir à faire face à la technologie moderne. Mais vous devez savoir quelles sont ses effets sur le champ de bataille. Contre un ennemi moins avancé technologiquement, avec de l'entraînement la nuit peut encore être propice à vos opérations. Il y a un gros avantage psychologique à pouvoir faire de nuit des choses que l'ennemi ne peut pas faire.

Ceci dit il y a quelques trucs qui vous aideront à survivre la nuit. 1) Connaissez votre environnement. Certains environnements sont impraticables la nuit, la végétation du sud-est des USA me vient à l'esprit. Essayez d'y évoluer la nuit en restant prudent. Parfois il vaut mieux rester où on est et attendre l'aube. 2) Acquérez un dispositif de vision nocturne. Même le matériel pas cher de première génération peut voir apporter un avantage sur l'ennemi (Voir la page équipement) 3) Achetez des patchs phosphorescents et cousez -les à l'arrière des sacs et chapeaux. 4) Resserrez votre formation. C'est toujours une bonne chose de s'éparpiller lors du mouvement, mais un groupe ne devrait jamais être éparpillé au point de ne pas savoir où se trouve Pierre ou Paul. Lors des nuits sombres vous aurez peut-être à vous déplacer la main sur le sac à dos de votre collègue de devant.

10. Pièges


Les pièges sont traditionnellement un grand atout pour les guérilleros. Je parle ici des pièges qui peuvent être commandé à distance ou déclenché accidentellement par l'ennemi. Les pièges peuvent être très simples (comme des pieux dissimulés) ou très sophistiqués (comme une bombe activée à l'aide d'un téléphone portable).

Les pièges peuvent être utilisé comme un multiplicateur de force tant en position défensive qu'en position offensive. En position défensive : 1) ils sont utiles pour ralentir l'ennemi le long des probables voies de passage ; 2) utilisé pour avertir de l'avancé de l'ennemi ou pour remplacer les sentinelles; et 3) utilisé comme source de dommages pour atténuer l'assaut ennemi. En position offensive : 1) ils sont utiles pour condamner des zones et ralentir l'avancé ennemie ; 2) comme élément d'embuscade, pour débuter une embuscade par exemple ; ou 3) comme arme psychologique. Cependant l'usage des pièges devrait être limité de manière à ne pas blesser les civils. Souvenez-vous, nous aurons probablement à combattre sur notre territoire et à chaque fois que des innocents sont touchés, cela jouera contre nous.

Bien sûr s'entraîner à fabriquer des pièges est pour la plupart d'entre eux illégal ; ainsi votre entraînement sera essentiellement théorique. Je vous suggère la lecture de manuels pertinents sur la fabrication d'engins explosifs et de pièges listés dans la page des livres. Une lecture des ouvrages sur la guerre du Vietnam vous donnera une idée de ce qui était utilisé à l'époque et vous pouvez trouver des informations concernant leur usage actuel en Irak L'utilisation tactique des pièges peut être expérimenté à l'aide de clochettes, de boîtes de conserve ou encore d'engins pyrotechniques actionnés par une tirette.

11. Renseignement tactique / contre-espionnage



Divers outils de reconnaissance et de commandement


Une petite structure de guérilla n'a pas la possibilité de disséminer l'information et de faire remonter les renseignements à son éventuelle hierarchie aussi facilement que le ferait une force conventionnelle. Cependant c'est un fait que l'acquisition de renseignements précis et non périmés est la clé du succès des campagnes de guérilla. Ceci est dû en majeur partie à la participation d'auxiliaires non combattants. Je ne peux pas vous donner beaucoup de conseils pour développer un tel réseau de renseignement car il y a peu de témoignages disponibles sur le sujet. Je vous dirigerais vers les ouvrages classiques sur la guérilla dans la section lecture. Le livre suisse Total Resistance a aussi un passage sur le développement d'un réseau de renseignement auxiliaire. Une chose universellement mis en avant par les personnes ayant eu à faire ce genre de choses, c'est qu'il est très important de conserver une entente cordiale avec les habitants des environs. Une autre chose est à noter : la disponibilité d'un tel réseau fait la différence entre ce que j’appellerais une révolte légitime (ou force de guérilla)  et un groupe de terroristes sans foi ni loi. Si la majeur partie de la population est favorable à l'occupant ou au gouvernement tyrannique, vous êtes foutu à moyen terme.

La perspective d'avoir un réseau auxiliaire ne nous dispense pas de s'entraîner à l'acquisition de renseignement par la voie militaire traditionnelle. Il y a deux sources à notre disposition : 1) les compétences d'observation et la reconnaissance à l'ancienne. Vous devez potasser le sujet, notamment le rapport SALUTE(R), et développer vos compétences d'observation clandestine ; 2) les ennemis capturés morts ou vifs, ainsi que leurs possessions (cartes, documents etc). Les combattants ennemis devraient être immédiatement fouillés pour trouver ce genre de chose et le chef de groupe devrait en examiner le contenu.

Une bonne raison d'assimiler les techniques d'acquisition de renseignement est de limiter leurs effets potentiels sur votre mouvement. Vous devriez éviter de porter sur vous des choses pouvant informer l'ennemi sur vos objectifs et votre capacité de nuisance. Cela comprend les cartes signalant vos positions permanentes. Vous devriez aussi tenir profil bas et ne pas vous exposer aux yeux d'éventuels observateurs (en fonction des capacités technologiques de l'ennemi). L'espionnage de vos communications est un problème important si vous faites face à un ennemi technologiquement avancé.

Enfin, en ce qui concerne l'acquisition de renseignement tactique, c'est inutile si les informations ne sont pas relayées dans le groupe. Une fois l'information acquise elle devrait être diffusée au sein du groupe pour le cas où le chef de groupe ou la personne en charge du renseignement soit capturé ou tué. Dans le cas où vous interagissez avec d'autres groupes, il vous faut leur passer les informations le plus vite possible.

12. Mouvement



Nous devons nous exercer au mouvement tactique à pied et avec des véhicules


Je ne veux pas rentrer dans les détails concernant les différentes formations de patrouille. Celles-ci sont décrites ailleurs et je ne saurais faire mieux. Je vous invite à consulter le manuel US Army Ranger Manual  et Light Infantry Tactics: For Small Teams, les deux étant abordés dans la section lecture du site. Cependant, j'aimerais insister sur certains aspects critiques de l'entraînement qui s'appliquent en premier lieu aux citoyens soldats. Nous avons tendance à nous entraîner dans les bois. Je pense qu'il y a plus de probabilité que nous ayons à nous battre en milieu urbain ou périurbain. De même, les citoyens soldats s'entraînent rarement avec des véhicules (en tout cas pas ceux que j'ai vu). Ce sont deux choses qui doivent être prises en compte lors de la planification des entraînements. Les Field Manuals américains sur les Opérations urbaines et les Opérations de convoi sont une bonne source d'inspiration.

13. Compétences du leadership


Deux livres que tout chef de milice se doit de lire.

Je ne crois pas qu'il devrait y avoir de chefs désignés comme tels dans les groupes de citoyens soldats modernes. Il y a cinq raisons principales à cela : 1) les groupes doivent être restreints et rompus à la coopération entre individus, le leadership s'estompe alors naturellement ; 2) les rôles de commandement doivent tourner entre chaque membre, si la milice est appelée en masse il y aura beaucoup d'individus peu préparés, toute personne compétente doit être donc prête à prendre la direction des opérations ; 3) l'amitié devrait régné au sein des groupes, et cela peut être difficile quand il y a un leader auto-proclamé ; 4) se donner des titres ou des rangs est un bon moyen de se ridiculiser aux yeux des autres milices ; 5) enfin, et c'est le plus important, les décisions au sein d'une milice devrait être prises démocratiquement dans la mesure du possible. À l'entraînement et lors de la planification des missions c'est facile. Au contact avec l'ennemi, les décisions doivent être prises rapidement et avec précision. Heureusement avant que ces compétences de leadership ne soient nécessaires, les décideurs les plus efficaces auront été repérés au sein du groupe.

Il est bon que chaque individu se soit familiarisé avec le processus de décision. Qu'est-ce qui fait un bon leader ? Le leadership ne devrait pas être un concours de popularité, mais les bons leaders sont souvent populaires. Un leader au combat doit être capable de hiérarchiser les objectifs selon les priorités et d'optimiser l'utilisation des compétences de chaque individu. Un leader doit être capable de mettre de côté ses considérations personnelles de manière à ce que la mission soit remplie avec succès et que son groupe survive. Un leader doit s'être familiarisé avec toutes les compétences dont j'ai parlé auparavant et il devrait en avoir maîtrisé le plus. Un leader doit être un exemple de ce que devrait être un citoyen soldat.

Comment pouvez-vous développer votre compétence de leadership en dehors d'un séjour à l'Armée ? Tout d'abord, vous devriez essayer des métiers où cette compétence est requise. Un bon gérant de magasin aura maîtrisé l'aspect management du leadership en condition de combat. Les personnes qui ne réussissent pas dans la vie civile sont rarement à l'aise avec le leadership au combat.  Ensuite, vous devriez prendre le temps d'organiser et de diriger les séances d'entraînement. Par exemple, à chaque sortie de groupe, un des membres serait désigné comme chef de camp pour s'occuper de l'organisation du campement, de la communication des informations importantes et de la coordination des exercices.

Pour une étude plus en profondeur de la notion de leadership je vous conseille la lecture du manuel US Army Ranger Handbook, et spécifiquement les chapitres sur la planification des missions, les ordres de patrouille et d'avertissement, ainsi que la direction des petits groupes. Un autre livre excellent sur le sujet est celui de Paul Howe, Leadership and Training for the Fight.

mardi 30 avril 2013

Astuces tactiques partie 1 (traduction)



[Huitième page traduite du site Everycitizenasoldier.org . J'ai eu un peu de mal avec certains termes, si vous connaissez des mots plus appropriés n'hésitez pas à me faire une remarque ; les images sont utilisées avec l'aimable autorisation de leur créateur - article précédent : Tactiques de petit groupe - partie 2]

ARTICLE ORIGINAL : Tactical Tips

J'ai compilé dans cette page certains points techniques qui peuvent intéresser le citoyen soldat. Pour une raison ou pour une autre, j'ai développé un point de vue particulier sur ces choses là. Ou bien certains points ne sont pas abordés dans les manuels militaires traditionnels car ils n'ont une application que dans notre scénario. Regardez aussi toutes les pages "leadership et tactiques" dans les pages diverses. J'ai aussi donné des suggestions de lecture pour les sujets à approfondir.

1. Discipline de discrétion lumineuse


Quoique agréable, les feux de bois la nuit sont anti-tactiques !


Passer une soirée autour d'un feu de camp est une chose fort sympathique. C'est en discutant avec mes amis lors de ces soirées que je m'amuse le plus dans ma vie. Mais si quelqu'un était vraiment à notre recherche j'imagine que cela ne pourrait pas se faire. Utiliser de la lumière dans une situation "tactique" non seulement facilite grandement la tâche de vos ennemis (même la plus petite source lumineuse) mais aussi vous rend plus compliqué le repérage de votre ennemi car vous perdez votre aptitude à discerner les choses dans l'obscurité. J'imagine que tout le monde peut comprendre cela, mais à voir la liste d'équipement de certaines personnes contenant de nombreux outils pour démarrer un feu, je me pose des questions. (Note : savoir faire un feu et disposer du matériel nécessaire est une bonne idée dans un contexte non tactique)

La seul lumière que vous devriez porter au cou serait une petite lampe à LED bleu ou rouge. Le bleu est en fait mieux que le rouge car il permet de voir le sang quand on administre les premier soins à un blessé. Vous devriez vous en servir qu'en cas d'absolue nécessité comme la lecture d'une carte ou le sauvetage d'un blessé, et si possible en vous abritant d'un poncho ou d'une bâche.

Une chose sur laquelle nous pouvons dépendre est la chaleur pour cuire nos aliments. Pour cet usage, vous devriez avoir un petit réchaud, et en situation tactique ne s'en servir que le jour. Une bonne routine si vous vous déplacez le jour c'est d'être levé et parti à l'aube et de vous arrêter pour un repas chaud deux heures après. Pendant la journée la signature lumineuse et thermique est réduite de beaucoup. Bien sûr, c'est mieux de ne pas s'en servir du tout. Mais lors d'une longue patrouille il peut être impossible de porter assez de nourriture déshydratée qui ne requiert pas de cuisson.

2. Discipline sonore


Un autre point délaissé lors des entrainements est la discipline sonore. Ce n'est pas grave lors d'une sortie entre amis mais en réalité il faut réduire le plus possible le bruit que l'on fait. Les citoyens soldats devraient pratiquer la marche dans les bois de jour et de nuit en faisant le moins de bruit possible. La difficulté de rester silencieux dépend de l'environnement. Vous devriez aussi pratiquer le "murmure de patrouille", c'est à dire de ne pas utiliser les cordes vocales mais seulement le mouvement du diaphragme pour communiquer.

L'équipement est aussi une source de bruit. Toutes les surfaces dures devraient être recouvertes d'une ou deux couches de scotch renforcé pour éviter le tintement. Cela comprend les boucles et les grenadières d'une arme. Vous devriez aussi éliminer tout ce qui dépasse, cela peut être compliqué avec toutes les choses que vous êtes sensés porter, mais une sangle qui touche une branche peut vous faire repérer. Enfin, l'équipement devrait être attaché. Un objet qui tombe fait beaucoup de bruit dans un bois tranquille.

3. Usage tactique de la lumière blanche

Un fusil d'assaut et un pistolet équipés de lumières tactiques


Une chose que je vois de plus en plus sur les armes de self-défense est la lampe tactique. C'est une bonne chose, car en situation de self-défense il est critique que vous puissiez identifier votre cible. Pourtant elles sont d'un usage très limité. Dans votre maison, la nuit, un bref flash de lumière blanche pour identifier une cible ou illuminer un coin d'ombre n'est probablement pas une mauvaise chose. Dans une grande pièce ou en extérieur où il peut y avoir plusieurs cibles c'est tout simplement suicidaire. Vous ne me croyez pas ? Essayez donc de jouer à "je-t'illumine-le-premier" avec vos enfants dans le jardin. Dans une situation où il y a plusieurs cibles, en éclairer une donne instantanément votre position aux autres. Un des effets désirés est d'aveugler votre cible, mais en extérieur vous n'arriverez pas forcément à illuminer leur visage de suite et une autre cible pourrait alors vous éclairer avec précision. La lampe sur l'arme devrait être réservé pour les recherches rapides en intérieur. À cette fin je préfère les petites lampes facilement démontables (pas de montage en dur, pas de bouton décalé etc). Si j'étais membre d'un groupe d'intervention, ça serait une autre histoire. Comme pour tout il faut prendre le temps de s'entraîner avec les lampes tactiques dans votre domicile.

Notre vidéo sur l'usage des lampes tactiques [Ndt : en anglais bien sûr]


4. Exercices de combat


Les soldats en plastiques permettent d'illustrer les principes tactiques avant leur mise en oeuvre.

Aussi "exercices d'actions immédiates",  un exercice de combat est une manoeuvre planifiée et répétée à l'avance qu'un groupe exécute dans certaines situations. Le temps de réaction est parfois décisif pour la survie du groupe. Par exemple, quand on est pris sous le feu ennemi, sans pour autant être dans la zone rouge d'une embuscade, on va exécuter un “Australian peel,” lors duquel chaque membre du groupe, dans l'ordre de marche, va tirer puis se déplacer vers l'arrière de la colonne. Vous devriez maîtriser un ensemble basique de ces exercices de combat pouvant couvrir les divers situations dans lesquelles votre groupe pourrait se trouver, en fonction des capacités du dit groupe. Les exercices de base sont par exemple 1) l'embuscade de proximité (par la droite, la gauche et de front) 2) l'embuscade lointaine (quand vous n'êtes pas dans la zone rouge) 3) embuscade rapide (lorsque vous vous mettez en embuscade après avoir vu l'ennemi sans que celui-ci vous ait vu) 5) détection de tir ennemi (crier la provenance et se mettre à courir) et 6) traverser une zone dangereuse. Référez-vous à  la liste de livres pour vous donner une idée de départ. L'élément le plus important des exercices de combat sont le fait qu'ils ont été répétés et que chaque membre connaît le rôle qu'il a à jouer, et ce de manière instinctive.

À suivre...

dimanche 31 mars 2013

Faire le vide !

Grand ménage de printemps ? Déménagement !

Il faut que je mette toutes mes possessions dans des cartons, à commencer par mes centaines de livres...

Le refrain se resume alors à ça : Garde ! Vends ! Donne ! Jette !

Peu de temps à consacrer au blog, je retourne à la tâche de suite.

samedi 16 février 2013

Tactiques de petit groupe - partie 2 (traduction)


[Septième article traduit depuis le site Everycitizenasoldier.org . J'ai eu un peu de mal avec certains termes, si vous connaissez des mots plus appropriés n'hésitez pas à me faire une remarque ; les images sont utilisées avec l'aimable autorisation de leur créateur - article précédent : Tactiques de petit groupe - partie 1]

ARTICLE ORIGINAL : More on Small Team Tactics

V. Lignes de visée superposées


 La culture western, films dans lesquels les gentils rangent leurs chariots en cercle et tirent vers l'extérieur sur les méchants, a donné une mauvaise conception de ce que sont les bonnes tactiques. Les stands de tir longilignes nous poussent à faire les mêmes erreurs. Pour parler simplement quand on est engagé dans un combat, surtout en position défensive, vous ne voulez pas tirer sur des cibles en face de vous, mais plutôt celles qui sont en face de vos coéquipiers, et vice versa. Nous vivons dans un monde fait d'angles, et jouer sur ce fait vous permet d'engager l'ennemi en prenant moins de risque.


Les soldats sur la figure A sont mal disposés. Ils sont surexposés à l'avant, permettant à l'ennemi de faire plus facilement des cartons. Ils ont aussi de nombreux trous dans leur champ de vue, s'exposant à être surpris par l'ennemi alors que c'est à faible distance que l'on peut faire le maximum de dégâts. De nombreuses armes ne sont pas pointées vers l'avant de la position. Il faudrait plus de personnel pour tenir celle-ci.


Ces soldats de la figure B sont bien déployés. Ils ne sont pas directement exposés à l'approche ennemi qui devrait s'arrêter et tirer en oblique pour les toucher. Plusieurs armes couvrent alors une grande partie du champ de vue à l'avant de la position.

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ARTICLE ORIGINAL : Yet More on Small Team Tactics

 VI. Qu'est-ce qu'un flanc ? 


 Le flanc, comme son nom l'indique, est le côté d'une position. N'importe quelle unité ne couvrant pas un périmètre à 360° est orienté dans une direction, et chaque sous-élément de cette unité couvrant 360° du champ de vision (tel un nid de mitrailleuse) sera orienté dans une direction particulière. Le flanc est donc la direction perpendiculaire à l'orientation de l'ennemi. Bien évidement, cela vaut mieux d'attaquer l'ennemi sur ses flancs, quelque soit la forme que prend l'attaque.

C'est aussi pourquoi les unités, quelque soit leur taille, sont divisées en deux ou trois éléments de manoeuvre.  Un de ces éléments, en rencontrant l'ennemi, procurera une base de feu pour clouer celui-ci sur place. L'autre élément ira chercher le flanc de l'ennemi en le contournant largement. Le côté choisi, gauche ou droite, dépend de l'ennemi, du terrain, des distances etc. S'il y a un troisième élément, il peut assister le premier élément, renforcer le second élément, protéger les arrières ou bien aller chercher l'autre flanc de l'ennemi.

 Vous devez vous rappeler qu'au même moment l'ennemi essaiera de faire la même chose sur vous ! L'attaque au flanc est la plus basique des tactiques militaires. Ce n'est pas la manoeuvre elle-même qui gagne le combat, c'est la compétence et la vitesse à laquelle la manoeuvre est effectuée.

 Dans la figure A ci-contre, une force de deux éléments vont rencontrer l'ennemi dans quelques instants. Les éléments de manoeuvre pourraient être constitutés d'équipe de trois soldats ou d'un groupe de 12 soldats. Quand enfin le contact se fait avec l'ennemi, le leader devra rapidement décider si l'ennemi peut être contré ou s'il faut sonner la retraite. Pour cet exemple nous dirons que l'ennemi semble être de force égale ou inférieure et qu'il est en embuscade improvisée.






Dans la figure B ci-contre le premier élément qui rencontre l'ennemi fait en sorte de contenir l'ennemi et de prendre le dessus. Cet élément se déplacera probablement en ligne, avec les armes "lourdes" au centre.
 Dans le même temps le second élément va s'éloigner de front par la gauche ou la droite puis va établir un autre front sur le flanc de l'ennemi. C'est une phase délicate car le second élément peut croiser d'autres ennemis si leur position est plus étendue que prévue ou s'ils choisissent aussi d'attaquer les flancs du même côté. Si cela se présente, les leaders devront décider de la marche à suivre en se basant sur les ressources à disposition.


 Quand l'élément attaquant au flanc est en position, il donnera un signal convenu à l'avance à l'élément contenant l'ennemi. Cela peut être de la fumée, une fusée, un sifflet etc. L'élément 1 sur la figure C ci-contre va empêcher la fuite de l'ennemi pendant que l'élément 2 part à l'assaut de la position ennemie en utilisant les tactiques individuelles.




 Après que la position ait été capturée, l'unité se recompose autour de l'objectif. En premier lieu, la sécurité doit être établie tout autour car il peut y avoir des forces ennemies dans les parages. Puis viennent d'autres priorités. Les munitions restantes doivent être réparties, les blessés secourus, les corps fouillés, les prisonniers contraints, les armes et les informations collectés, les ressources ne pouvant être portées détruites, faire le rapport à l'unité supérieure etc. Après cela l'unité peut enfin se remettre en marche pour sa mission originale, si la prise de position venant de se terminer n'était pas la mission en question.

 VII. Raids et embuscades


 Les raids et les embuscades ne sont pas vraiment des tactiques de bases et sortent du contexte de cette page-ci, mais j'ai voulu en dire deux mots. Premièrement, en quoi cela consiste-t-il ? Un raid est une attaque délibérée où vous choisissez l'heure et l'ennemi choisit le lieu. À l'inverse une embuscade est une attaque délibérée où vous choisissez le lieu mais pas l'heure exacte. Le secret de ces attaques est le déploiement rapide de toute la puissance de feu, de manière à gagner le dessus en terme de vitesse et de violence. Tous les principes et idées décrits dans cette page s'appliquent à ces attaques, notamment l'attaque au flanc et la superposition des lignes de visée.

 VIII. Environnement urbain


 La plupart des aspects tactiques dont nous avons discuté s'appliquent aussi à l'environnement urbain, mais il y a bien d'autres problèmes. Les combats urbains se déroulent à courte distance. Les villes offrent plus d'avantage aux défenseurs qu'aux attaquants. Les villes présentent plus de couvert et de protection. Une fois que vous avez les tactiques de bases, vous devez les transposer dans votre environnement si vous êtes en ville.

 IX. Armes spéciales


L'arme la plus commune dans l'arsenal du citoyen-soldat est probablement l'arme longue à canon rayée au calibre intermédiaire. Dans une armée moderne, un groupe de huit hommes aura probablement deux lance-grenades, deux fusils-mitrailleurs, peut-être une mitrailleuse et une carabine à lunette pour la moyenne distance. Il y aurait sûrement aussi des roquettes anti-char.

Vous devez avoir une idée de la manière dont ces armes sont utilisées en attaque ou en défense.

En défense, les mitrailleuses et fusils-mitrailleurs sont déployés généralement le long des points de passage ennemi les plus probables, avec une ligne de vue la plus large possible pour faire un maximum de dégâts. En attaque, ces armes sont déployées de manière à pourvoir du tir suppressif, pour immobiliser l'ennemi alors qu'il se fait attaquer par les flancs.

En défense, les armes à tir indirect (lances-grenades, mortiers) sont déployés pour couvrir les défilades. En attaque elles sont utilisées pour cibler les poches d'ennemis, notamment s'ils sont à couvert. 

En défense les lance-roquettes comme les RPG ou AT4 devraient être déployés le long des voies de communications. En attaque ils peuvent cibler des véhicules ou des positions renforcées telles un bunker.

 X. Comment cela s'intègre avec le reste du site ? 


 Jusqu'à maintenant j'ai évité de donner des informations pointues sur les tactiques. Une des raisons à cela est que ces informations sont disponibles sur Internet ou expliquées dans des livres. Ma page originale sur les principes tactiques s'applique à la gestion d'un large groupe, et déborde un peu sur la stratégie. Ensuite j'ai ajouté une page sur les tactiques individuelles, majoritairement inspiré des écrits d'autres personnes. J'ai décidé d'écrire cette page qui montre les méthodes tactiques les plus basiques. Les autres pages concernaient plutôt la philosophie et les principes tactiques. [...] Elles sont toutes à lire, mais cette page-ci est la seule où j'ai essayé de donner les bases de vraies méthodes tactiques. Toutes aussi importantes sont les pages sur la boucle OODA et la Triade du Combat. La boucle OODA est importante car même s'il est essentiel de suivre de bonnes tactiques, la vitesse à laquelle on les applique est déterminante pour l'issue du combat. La Triade met en perspective les mécaniques tactiques avec les compétences individuelles.

 XI. Etude approfondie et entraînement 


 Je viens de présenter les notions tactiques les plus basiques. Cependant, si vous vous en imprégnez et que vous les pratiquez, vous vous en sortirez bien mieux que la plupart des groupes non professionnels. Cette information vous permet de sortir de la bulle individuelle et de devenir efficace à plusieurs. En ce qui concerne les tactiques et les compétences du citoyen-soldat, j'ai foi dans les notions de bases.  Vous pouvez aisément pratiquer les formations de déplacement et les manœuvres de flanc avec un groupe de 4 à 8 personnes. Et si vous maîtrisez cela, le reste viendra facilement. Pour devenir compétent, vous devriez chacun votre tour faire les manœuvres avec des petits soldats en plastique. Ensuite vous répétez ça à l'extérieur, à petite échelle de manière à ce que tout le monde puisse se voir les uns les autres et que vous puissiez discuter des détails. Enfin éparpillez-vous et essayez de faire les manœuvres d'un seul trait.

Je vous suggère aussi la lecture des livres qui m'ont inspirés pour ces articles.

Tactical Reading List (traduction à venir)

Comment s'entraîner

jeudi 31 janvier 2013

Sac de ville - Urban EDC bag


(ENGLISH VERSION BELOW THE FOLD)

J'ai toujours trimbalé des choses sur moi mais c'est vraiment dans ma période lycéenne que j'ai commencé à porter un sac de cours rempli de choses ayant peu de liens avec ma scolarité mais plutôt à ma vie quotidienne. Ce contenu a maturé et le contenant a vieilli. J'avais déjà fait des allègements ou des ajouts à mon "équipement", mais ce dernier avait besoin de renouveau.

Depuis environ six mois je teste un nouveau contenant très robuste, à savoir la banane Proteus Versipack de chez Maxpédition. J'avais auparavant acheté le clone de chez Snugpack, le Response Pack, mais je le trouvais un peu frêle même s'il a au moins une caractéristique plus intéressante que sa consoeur la Proteus : les fermetures éclair sont doubles, ainsi on peut ouvrir les poches dans les deux sens. Il y a un truc qui me chagrine sur ces bananes, c'est la poignée de transport : elle gêne pour ouvrir et la grande poche principale, et la poche avant. Il faut donc ouvrir les deux boucles plastique pour ensuite ouvrir les poches... Néanmoins le Proteus est bâtit comme un char, et cela se ressent sur le poids, il est plus lourd que le Response Pack.

Je n'ai pas encore utilisé les passants Strike disposés tout autour de la banane, j'ai vu des bloggeurs y suspendre des medkits ou des multitools. La banane ayant déjà un look passablement tactique, je ne suis pas sûr de vouloir en plus l'enguirlander avec des pochettes à droite à gauche. À propos du look "tacticool", mon confrère Vaz disait dans sa présentation d'EDC qu'il avait délibérément choisi un contenant passe-partout n'ayant pas le look militaire, pas que ça passe inaperçu. Cela ne me pose aucun soucis, au pire je passe pour un geek de l'airsoft, ce que je ne suis pas, au mieux je passe pour quelqu'un qu'il ne faut pas emmerder, mais n'étant pas bâti comme une armoire à glace je ne peux prétendre à ce statut. Pour l'instant j'aime cette banane et ça me suffit. Je la porte en bandoulière, la sangle étant assez longue pour ce faire.

Voyons un peu ce qu'elle a dans le ventre ! Visible à l'extérieur, un stylo Bic noir et un autre rouge (quoique ce dernier est un peu inutile), ainsi que ma pince Leatherman Charge Ti dans sa pochette que j'ai réussi tant bien que mal à glisser dans la sangle de la banane. Ainsi j'ai un accès direct à mon outil préféré. Sa pochette est dirigée vers l'intérieur de la sangle de manière à éviter que l'ouverture velcro se prenne dans tout ce qui traîne. La pince Leatherman est robuste au détriment du poids, j'ai souvent songé à la troquer pour une de ses petites soeurs.


Dans une des poches latérales, il y a une petite bouteille d'eau 33mL que je recharge avec l'eau du robinet. Le format que j'ai trouvé rentre pile poil, c'est une Vittel pour enfant parfumée à la fraise. Avec cela j'ai une cuillère à café inox qui s'avère pratique pour pique-niquer à l'improviste. Dans l'autre poche latérale se trouve un trousseau de clés en double (donc qui n'a pas besoin d'être aisément accessible) , un jeu de 54 cartes (que j'aimerais remplacer par un petit modèle de voyage) et mon appareil photo numérique.


Dans la poche avant, ça commence à se bousculer ! Il y a une monoculaire 8x21mm (une daube chinoise, j'aimerais me payer de la qualité mais c'est très cher), une lampe LED coudée PentagonLight (possédant un filtre rouge escamotable et une boussole qui marche) que je peux attacher facilement devant la banane sur un passant Strike grâce à un clip très costaud, un petit flacon de gel main antibactérien, un briquet "mini" Bic, 3m de paracorde avec un anneau de chaîne ouvrable, une bombe anti-agression au C.B.M., une clé de placard qui ouvre/ferme de nombreuses portes intérieurs dans les maisons, un chéquier pour palier à un soucis de carte bancaire, dans un sac de congélation zippé mon passeport avec des devises étrangères, mon attestation de carte Vitale et de mutuelle santé ainsi qu'un carnet de note et des timbres, un étui à lunettes avec les lunettes de vue à 1€ (qui ne me servent que rarement), un marqueur indélébile et des bouchons d'oreille. J'avais glissé le chéquier dans le sac de congélation mais comme c'est peu pratique et que je l'utilise plus souvent que mes attestations ou mon passeport, j'ai décidé le le laisser à l'air libre, de toute manière ça ne vaut rien.

Le problème de cette banane, comparé à mon ancien sac d'étudiant, c'est le volume restreint. Pour palier à ce problème, je range dans la poche principale un petit sac à dos d'appoint de 5L environ, couleur camo. Son look est un peut tape-à-l'oeil mais je ne m'en sers pas souvent et puis comme je l'ai dis auparavant je ne suis pas gêné par cela. Surtout qu'il m'a coûté moins d'un euro à Emmaüs.

Dans la poche principale, je stocke donc ce sac, un coupe vent Windshirt Tacgear, une brosse à dent de voyage avec dentifrice, une paire de serres-flex, un miroir, une petite serviette Packtowl, une épingle à nourrice, un sac de congélation contenant une paire de sous-gants, un foulard en viscose, du papier toilette, des mouchoirs en papier, un masque de chirurgie, des pansements, de la gaze, de la ouate, puis ensuite dans le fonds se trouve un grand bout de plastique d'emballage vert pour poser ses fesses sur un sol humide ou crado, et une boîte à malice étanche sur laquelle est fixée un sifflet Fox et un petit couteau suisse pour se faire les ongles. Dans cette boîte se trouve un stick lèvre, des gants latex, un bout de ficelle, du sucre en sachet, un spéculoos, un écouteur, une pile de rechange pour la lampe, un préservatif, un échantillon d'eau de toilette, une solide épingle à nourrice (pas un truc en toc chinois), un cure-dent muni d'un fil dentaire, des pièces de monnaie de secours, une clé USB et pour finir une menotte à usage unique en textile tressé.

De temps à autre j'emporte aussi un talkie-walkie pour écouter le trafic ou mon disque dur externe qui contient une sauvegarde de mon ordinateur, ainsi je ne perds pas toutes mes données si le feu le détruit ou un voleur l'emporte.

Tout ce petit bazar est une aide à l'improvisation. On peut toujours faire sans bien évidemment, d'ailleurs certains diront que c'est un frein à l'improvisation car ça nous cantonne dans un référentiel dont il est dur de sortir en cas de besoin. Il m'est déjà arrivé de perdre des gants ou de les oublier, je suis bien content de trouver leurs remplaçants de secours dans mon sac.

J'avais dans l'idée de rajouter un kit de survie mais je n'ai pas encore franchi le pas car ma banane est déjà bien plein et bien lourde. Peut-être dans une poche extérieure ou alors caché dans l'emplacement pour stocker la sangle quand la banane est utilisée comme un sac ou fixée sur un sac à dos.
En général quand je vais en ville j'emporte ce sac, mon couteau pliant et mon portefeuille (qui contient entre autres ma carte de groupe sanguin et un demi-napoléon).


Mon "toujours-sur-moi" n'est constitué que d'un mouchoir en tissu et d'un couteau pliant, c'eut été une arnaque de faire un post sur le sujet. :-)


When I go to town or far away from home, I take with me this waist bag. I used to have an Eastpack school bag but the zip is worn as I was carrying to much weight at university (1kg Calculus textbook & such). I wanted to go compact so I chose to buy this Maxpedition Proteus Versipack. It's built like a tank so to speak. Prior to that I bought a cheap clone from Snugpak, the Response Pack, but it's not as heavy duty as this one. However there's one cool caracteristic on the Response Pack, it's the double zip on the lateral pockets, which enables you to position the zip on either side of the pocket.
You can wear this bag as a buttpack or like I do with the strap fully extended on the shoulder, either in my back or on my chest. When I carry a backpack, I put first the Proteus on my chest, so that I can easily access to the content.

You can see on the second picture how my Leatherman Charge Ti is neatly positioned on the inside of the strap. Why is that ? Wouldn't it be easier to grab it if it's on the outside ? Well, as I mostly carry this bag on my shoulder, when it's on my chest I have no difficulty to open the sheath and grab the multi-tool, plus the velcro will not get in the way of anything that hang from my neck, like a camera strap or stuff like that. The Charge Ti (black as you can see on the last picture) is quite tough though the detachable screw driver bits are not very solid. I twisted already the flat-ended bit. I may change this multi-tool for one of his little brothers like the Juice.

Anyway let's take a look inside ! In the lateral pockets, you can find : a 33mL grenade-shaped water bottle, a stainless steel teaspoon for improvised picnics, a set of 54 playing cards to fight boredom, my digital camera with a 8Gb microSD card into a SD card sized reader, a keyring with spare keys.
In the front pocket, it gets crowdy : a Chinese-made 8x21mm monocular, a Petzl eLite (new version - it replaced the PentagonLight pictured above), alcohol-based hand sanitizer, mini Bic lighter, 3 meters of paracord 550 with a chain quick link, a self-defense spray, a generic key for cupboards and doors inside houses, checkbook, a ziplock bag (with my passport, CHF and GBP bills, health insurance papers and some  stamps), a pair of glasses, a marker and ear plugs.
In the main pocket : green Tacgear Windshirt, compact toothbrush with toothpaste that fits inside, 2 zip ties, a small mirror, a Packtowl pocket-towl (not pictured), a safety pin, a ziplock bag (with undergloves, viscose scarf, toilet paper, paper tissues, surgical mask, bandaids, gauze and cotton wool), a large piece of green plastic sheet to sit in a dirt place or to rainproof something, and a little waterproof plastic box with a Fox wistle and a mini SAK strapped on it. In this box, one can find : balmstick, latex gloves, lenght of string, sugar, speculoos, earphone, condom, perfume, heavy duty safety pin, toothpick, coins, USB drive and a textile disposable handcuff.
From time to time I also take with me a talkie-walkie to listent to the radio traffic or external hard drive with a backup of my computer (just in cas the house catches fire or a burglar steals my laptop). I wanted to include a survival kit but I can't really see in which scenario this would be handy.

When I had my school bag, I could carry a lot a stuff, but with this Proteus, there's no extra volume. That's why I included a thin foldable backpack inside the main pocket. It's camouflaged for added versatility.
I always have my wallet, a foldable knife and a handkerchief in my trousers.
All this gear facilitates improvisation, but I'm likely to forgot that I have this or that specific piece of gear, and it can also frame your mind in such a way that you can't think out of the box, as you keep trying to find a solution with what you have in your EDC.