mardi 25 décembre 2012

OSLIK : De la vulnérabilité parmi les humains 1/2

ENGLISH VERSION : Vulnerability & its consequences

[ARTICLE SCINDÉ EN DEUX : Partie 2. Pour cette période de fêtes, Oslik m'a envoyé cet article fleuve au sujet de la vulnérabilité des individus résultant selon lui de l'absence de compétences (dont : tir de précision, triade du combat etc) et d'équipements (dont : armes longues à canon rayé - si possible munies de lunettes - etc) au travers de nombreux exemples dans l'Histoire du monde. J'ai rajouté moult liens vers Wikipédia pour appuyer les arguments du sire. Je n'ai pas pu vérifier toutes les allégations que fait l'auteur car j'ai aussi une vie en dehors du blog (!)- ainsi ses propos n'engagent que lui. Temps de lecture : 50 minutes environ, sans compter les nombreux liens]



La vulnérabilité à travers le monde - State of the world

 

Après avoir parlé du Syndrome de Crécy-Agincourt (pour faire court : le monopole de la violence que s'arrogent les autocraties et démocraties pour rendre la population vulnérable à leur domination, ce qui a souvent pour conséquence de la rendre aussi vulnérable à la domination venue de l’extérieur), parlons des conséquences pendant les siècles passés - et en particulier le 20° siècle, où ce syndrome n'a plus son caractère inéluctable maintenant qu'existent les Remington 700 et autres Mosin-Nagant, qui empêchent les gros poissons de manger les petits poissons - sauf à avoir une indigestion fatale. Les motivations et financements de Wall Street ayant joué un rôle essentiel, durant la Guerre Froide et le Endgame Pétrolier actuel, ainsi que pour les financements "secondaires" (que l'on appellera le "package deal" pour les besoins de cet article) basés sur les trafics et blanchiments divers, cette entité aura donc une place de choix dans cette page.

If you are not upset, you are not paying attention.
- lieu commun
L'idée est de montrer quels facteurs jouent (et ne jouent pas) pour départager les populations qui subissent les pires violences de celles qui vivent dans la paix et la prospérité... Et pour motiver ceux que le sujet ne passionne pas, il est nécessaire de décrire une minuscule partie de ces violences et d'expliquer quelle est la part de responsabilité des occidentaux (vous, lecteurs et lectrices, compris) et le risque qu'ils soient eux-même pris pour cible un jour.

Le temps manque pour écrire un magnum opus, donc faisons une petite sélection de pays et de segments historiques.

The only thing we learn from history is that nobody learns from history.
- lieu commun
On ne peut pas assurer sa pérennité uniquement en défendant le système légal et en étant vigilant sur les lois qui sont votées : les juifs d’Allemagne n'ont pas pu faire grand chose pour empêcher le passage des lois avant la Kristal Nacht. Ce n'est pas une question de "démocratie" ou de dictature (ou si la différence existe, elle n'est pas en faveur des "démocraties" : les "démocraties" telle que l'Allemagne qui a élu Hitler, ou les USA qui s'en sont donné à coeur joie entre le génocide de millions d'indiens - entre 5 et 10 millions, chiffre débattu, les cartes perforées n'avaient pas encore été inventées - et les génocides actuels, ont tué et continuent de tuer bien plus que toutes les dictatures réunies). Il ne suffit pas d'avoir un "Gandhi" : des résistants pacifistes allemands existaient (la "Rose blanche") mais leur échec s'est traduit par leur décapitation. La vulnérabilité et l’agression ne se résolvent pas avec le plein emploi, la croissance économique et la consommation, au contraire la croissance est un moteur primordial de violence : les USA ont mis encore plus d'escadrons de la mort en circulation durant les "Trente Glorieuses" qu'à l'heure actuelle. On ne peut compenser sa vulnérabilité par le bulletin de vote, la qualité de la presse écrite, la liberté de religion ou la pratique d'arts martiaux.

Cette page va (on l'espère) rendre abondamment clair qu'il existe un facteur universel de vulnérabilité, à la racine de tous les autres.

Structure et thèmes récurrents


The first casualty when war comes is truth.
-- Hiram Johnson
Les mêmes schémas historiques reviennent souvent : un coup tordu/grosse baliverne cousue de fil blanc, alias False Flag alias opération sous faux drapeau. Une posture défensive efficace ou pas. Un syndrome C.A. plus ou moins fort. Et un résultat de tout ceci : bourreau, victime ou marksman.

Pour chaque pays/période on s'interrogera donc sur sa nature...

  • Défensive ou offensive ?
  • Stratégie ou tactiques de guérilla ? Les gens peu vulnérables sont-ils ceux qui ont un Jules César à leur tête, un grand stratège, où plutôt ceux qui ont démocratisé (répandu) la maîtrise de la marksmanship et des tactiques de petits groupes ?
  • False flag mis en oeuvre ?
  • Syndrome Crécy-Agincourt-Poitiers présent dans la région ?
  • Résultat net : bourreau, victime, ou neutre ?
Parmi les sources utilisées pour rédiger cette page:




Europe occidentale



Espagne (Franco, guerre civile..)

La guerre civile (1936-1939) est un parallèle ouvert et (plus ou moins) interne à ce qui se passe ensuite dans le reste de l'Europe. "Ouvert", car Franco n'utilise pas de false flag pour justifier son action : il affirme ouvertement sa rébellion contre la république espagnole et son intention de la renverser et la remplacer par une dictature. Il faut dire que le soutien du clergé et de la droite espagnole, qui vit dans la terreur des "communistes", est bien plus élevé qu'en France par exemple, où le Front Populaire est bien installé et la tentative de coup d'état par la Cagoule sera un échec. En plus d'être ouvert, donc, la guerre civile reste circonscrite à la frontière nationale. Le reste du monde prends parti (le Mexique et l'URSS pour les républicains, l'Allemagne et l'Italie pour Franco, qui reçoit aussi 12 000 camions de Ford, Studebaker et General Motors) et envoie du matériel, des "brigades internationales" se forment, mais toute l' "action" se passe uniquement à l'intérieur de la péninsule ibérique. Au point que le régime de Franco ne sera pas dérangé par les alliés même après la défaite de l'Axe : après le départ des pilotes allemands Franco restera sagement à l'écart de Wall Street, dissociant son destin de celui de l'Axe.

Ce qui frappe dans ce conflit c'est que les républicains espagnols avaient très largement les moyens matériels, humain et territoriaux de prévaloir (on parle bien ici d'assurer une suprématie défensive sur leurs sanctuaires, pas d'envahir les sanctuaires de Franco -- la défense est facile, l'attaque est difficile). Leur problème était un problème de logiciel, en aucun cas de matériel. En fait la comparaison avec la Finlande par exemple est douloureuse :

The Mexican government from the start supported the Spanish republic, as might be expected from a country whose constitution was itself a protest of clerical and aristocratic privilege [sending] 20,000 rifles and 20 million rounds of ammunition to the Spanish government (..) Russian aid to the Republic [arrived] in the way of weapons, tanks, aircraft, and (..) advisors. 36,000 foreigners [..] served in the International Brigades [..]
[militaryhistoryonline.com]
La défaite des républicains est due non pas à l'absence de préparation avant la guerre, mais à leur comportement suicidaire durant la guerre : il leur a manqué un ingrédient principal, à savoir une vrai posture défensive (au lieu d'offensive), mais jamais un ingrédient n'aura autant manqué à une recette que celui-ci. Ils ont en effet été infectés par le virus des 'commissaires politiques', leur imposant de partir à l'offensive contre les franquistes embusqués en positions défensives, tout comme l'Armée Rouge contre les finlandais ou contre la Wehrmacht jusqu'à Stalingrad... Les mêmes causes produisent alors les mêmes effets :

Beevor places much of the blame for the Republican defeat on their own military (..) incompetence. The Republicans and their Soviet advisers often squandered men and materiel in World War I style assaults (..) Beevor believes the Republicans should have adopted a more defensive strategy, (..)
[strategypage.com]
En fait on serait en droit de se demander s'il méritaient de gagner plus que leur adversaire fasciste, vu que leur attitude "kommunismus über alles" les a même amenés à assassiner leurs alliés, ceux d'entre eux qui étaient anarchistes :

Troops were pulled off the front lines to crush anarchist collectives. Many able soldiers were assassinated for their political ideology; a leader of the repressive efforts, Enrique Lister, said that he would "shoot all the anarchists [he] had to.
Au final c'est une des grandes occasions ratées de l'histoire. Au delà même de la seule histoire espagnole : l’Allemagne nazie ayant testé avec succès ses Stukhas elle gagne en confiance et joue ensuite à plein sur l' "apaisement" des européens pour avancer ses pions. Elle ne serait peut-être pas allée plus loin si sa participation à la guerre civile espagnole avait été un échec.

Les conséquences à long terme rappellent le Plan Condor qui sera mis en oeuvre dans les dictatures d'Amérique Latine, trente ans plus tard :

Soeur María aurait fait partie de ce vaste trafic d'enlèvements de nourrissons qui a commencé au début du franquisme. Des milliers d'enfants espagnols ont été retirés à leurs mères républicaines et placés dans des familles proches de la Phalange, le parti du dictateur Franco. (..) Selon [le juge Baltásar Garzón], le nombre total d'enfants enlevés entre les années 40 et 90 oscillerait entre 136 062 et 152 237. Le trafic de bébés s'appuyait sur des réseaux impliquant des gynécologues, des infirmiers, des sages-femmes, des chauffeurs de taxi, des avocats et des gens d'église [1]


Résumé :
  • Défense : non, posture offensive ! Défense souvent incompétente ("plus un pas en arrière"), mêlée à des attaques de compétence variable et à des division internes (communistes dénonçant les anar et/ou leurs caches aux franquistes).
  • Syndrome Crécy-Agincourt : assez peu.
  • False flag : non.
  • Résultat : 500 000 morts dus au manque de marksmanship et (encore plus) à l'incurie tactique. Les autres ingrédients (tels que la quantité, quelque peu aussi la qualité des combattants, et le terrain vallonné et boisé) étaient présents, mais l'ingrédient "défense", tout aussi critique que les autres, n'a pas été exploité, pour le plus grand plaisir des franquistes qui faisaient des cartons faciles sur les vagues d'attaquants républicains. La prochaine fois qu'un sombre idiot vous dit que la défense c'est pareil que l'attaque, parlez lui de la guerre civile espagnole.



Grande-bretagne

That rifle hanging on the wall of the working-class flat or labourer's cottage is the symbol of democracy. It is our job to see that it stays there.
-- George Orwell, sergeant in Home Guard
Le Royaume-Uni a une histoire largement tourné vers la conquête, son empire au 19° siècle ayant été historiquement un des plus vastes. Tout avait pourtant "bien" commencé, si l'on peut dire, avec la marksmanship à l'arc fortement encouragée du temps de la guerre de 100 ans. Le déclin est très prononcé ces dernières décennies, cette société étant devenue la société décrite dans "V pour Vendetta". Orwell doit se retourner dans sa tombe de voir le syndrome C.A. appliqué à presque 100%... Le pays qui avait été "de l'autre coté du miroir", infligeant de lourdes pertes à la France lors des batailles de Crécy, d'Agincourt, de Poitiers, est maintenant lui-même en train de désarmer sa population comme le faisaient jadis les rois de France.

Résumé:

  • Défense : non, tourné vers l'offensive; empire de type "Thalassocratie protestante" qui inspirera par la suite les USA, comme le dit avec humour (?) un analyste.
  • Syndrome Crécy-Agincourt : non (au moyen age), oui (au XX° siècle).
  • False flag : Londres en 2005.
  • Résultat : une nation peut régresser et tomber dans un cauchemar orwellien si elle est dotée de markmanship mais pas des mécanismes pour la maintenir.



Finlande (Guerre d'Hiver)

Sujet déjà traité dans un article précédent, inutile d'y revenir à part pour un court résumé : une minuscule population de chasseurs marksmen peut se défendre contre un empire de 170 millions de personnes.

Résumé:

  • Défense : oui !
  • Syndrome Crécy-Agincourt : non !
  • False flag infligé par ennemi : le shelling of Mainila en 1939, une attaque "finlandaise" d'un poste frontière soviétique.
  • Résultat : une des prouesses défensives les plus impressionnantes de l'Histoire.



France, Cagoule et Collaboration

La France aurait pu sortir du lot, avec notamment la courte existence des bataillons scolaires où on y apprenait à manier le fusil militaire. Ce n'est pas par hasard si le "Syndrome de Crécy-Agincourt-Poitiers" se réfère à la France : depuis la guerre de 100 ans les français ont bien évolué - à présent ils ont une grande gueule, même s'ils ont toujours aussi peu de poids. Ils ont laissé leur pays devenir encore plus nucléarisé (80% d’électricité d'origine nucléaire !) que n'importe quel autre, y compris la Russie ou le Japon, et attendent toujours passivement leur Chernobyl ou leur Fukushima. Des tonnes de choses ont été dites sur le comportement du pays durant la seconde guerre mondiale, mais il n'existe que deux ou trois livres pour illustrer le parallèle entre les réactionnaires français et espagnols, et expliquer que leurs alliés à l'Etat-Major ont "fait le choix de la défaite" pour que l'instauration d'un régime "anti-bolchévique" se fasse par l’extérieur  avec l'aide de l’Allemagne  puisqu'ils n'arrivaient pas à le faire de l'intérieur.

Quoi ? Quid ? Des fascistes putschistes en France ? Impossible! Que cela soit arrivé en Espagne, d'accord. Qu'ils aient tués un demi-million d'espagnols, fort bien. L'Espagne c'est un autre pays. Mais jamais un putsch fasciste n'est arrivé en France, exact ? Faux. Au delà des français engagés dans la Division S.S. Charlemagne qui se sont illustrés (entre autres) pour avoir été les derniers défenseurs du bunker d'Hitler jusqu'en mai 1945, l'attitude française a été bien plus grave. Loin d'être limitée à quelques soldats du rangs engagés volontaire dans les S.S., elle remontait au plus haut niveau militaire : le chef d'Etat-Major ira jusqu'à dire au président du conseil d'aller au diable, le forçant à s'exiler à l'étranger, avant bien sûr d'installer Pétain au pouvoir, menacer de court-martiale les troupes françaises qui refusent de se rendre et de se constituer prisonnier de l’Allemagne  s'empresser de donner la matériel militaire français à l’Allemagne pour soutenir son effort de guerre contre le reste de l’Europe  et d'envoyer les français au S.T.O. pour soutenir l'effort industriel militaire allemand.

La droite française et ses alliés à l'Etat Major en est arrivée là en constatant qu'un coup d'état traditionnel contre le Front Populaire était hors de portée, la tentative de Putsch par False Flag (façon "les terroriste Rouges veulent faire sauter le patronat") par La Cagoule, organisation financée par le fondateur de l'Oréal et bien d'autres, ayant été un échec :
Le 11 septembre 1937, le groupement provoque un attentat à la bombe contre la Confédération générale du patronat français (4, rue de Presbourg à Paris)8 et l'Union des industries et métiers de la métallurgie.
Après l'échec de leur coup d'État dans la nuit du 15 au 16 novembre 1937, le complot est mis au jour. (..) Des caches d'armes réparties sur tout le territoire sont découvertes. Après l'armistice de juin 1940, plusieurs membres ou sympathisants de la Cagoule se rallièrent au gouvernement de Vichy. (..) François Mitterrand (..) Eugène Schueller (..) André Bettencourt (..).
La Cagoule est le surnom donné par la presse à l'« Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale » (OSARN, c'est le nom donné par ses fondateurs, l'adjectif nationale disparaît assez vite pour donner l'OSAR) transformé par erreur, à la suite d'une faute figurant dans un rapport d'informateur en « Comité secret d'action révolutionnaire » (CSAR).
De nos jours, le pays a conservé son contingent d'exterministes [Ndlr : dans le sens "boucher" ; terme présent tout au long de l'article]. Contrairement à l'Allemagne où leurs pairs ont eu l'élégance de mourir sous le rouleau compresseur russe, laissant peu de progéniture et assainissant le "gene pool" allemand, les cagoulards et leurs descendants sont restés aux positions de pouvoir et d'influence. La plupart des gens vivent dans l'ignorance de ce fait, comme ils vivent dans l'ignorance de leur histoire.

On essaye de se consoler en se disant qu'il existe malgré tout, quelques beaux exemples de marksmanship, y compris féminine... [1.1] [1.2] [1.3]

Résumé:

  • Défense : non..
  • Syndrome Crécy-Agincourt : oui
  • False flag perpétré en interne : attentat à la bombe du 11 septembre 1937.
  • Résultat : pas brillant.



Allemagne, seconde G.M.:

La démocratie, c'est deux loups et un agneau votant ce qu'il y aura au dîner. La liberté, c'est un agneau bien armé qui conteste le scrutin.
- B. Franklin
La politique allemande du contrôle des armes, le ressentiment de la population contre la défaite de la 1ère G.M. exacerbé par la crise financière titanesque durant la république de Weimar... Tout faisait de ce pays un terrain fertile pour que Wall Street exploite cette colère, la canalise, et l'emmène sur la voie de l'exterminisme. Prescott Bush finance la carrière politique d'un ex-caporal qui va bientôt devenir chancelier, investit dans l'industrie allemande. Bien sûr, ses actifs seront confisqués par l’administration Roosevelt lorsque les US entreront en guerre contre l'Allemagne (google : Trading with the enemy Act, et Vesting Order 248, voir cet article du Guardian, etc)... Mais ils lui seront rendus une fois que Roosevelt sera mort et que Truman aura pris le relais, au grand soulagement des industriels étazuniens. La firme IBM s'implique tout autant, son PDG rencontre Adolf (voir IBM and the Holocaust) et lui vend les machines comptables qui serviront à tabuler l'holocauste, avec les ingénieurs d'IBM parlant allemand sélectionnés pour se rendre dans les camps de la mort et reconfigurer les machines lorsque nécessaire (e.g. caractérisation plus précises des types de mortalité). Autre capitaine d'industrie impressionné par la lecture de "Mein Kampf", Henry Ford a un portrait du Führer dans son bureau. Ses usines en Allemagne fabriqueront des camions pour le régime. De même Opel (propriété de General Motors) fabriquera des camions de transports de troupes et des avions qui seront par la suite utilisés pour mitrailler les G.I.s sur les plages de Normandie. Les banques entrent dans le jeu elles aussi (voir cet exemple), elles financent l'effort de guerre et d'exterminisme, y compris la compagnie fabriquant le Zyklon B, "I.G. Farben" (qui se rebaptisera BASF après-guerre). Autre exemple bien connu, Standard Oil et William Farrish seront jugés et condamnés pour avoir fourni du carburant aux Nazis.

La "seconde guerre mondiale" pourrait en fait être divisée en deux : d'une parte, une (nouvelle) guerre civile US opposant du matériel US dirigé par des soldats US à du matériel US dirigé par des soldats Allemands...et d'autres part le reste du monde.

Les conséquences se passent d'un rappel : holocauste de 20 millions de russes/biélorusses qui souffraient de leur propre Syndrome C.A. sous Staline, des juifs/tziganes/résistants d'Europe affaiblis de façon similaire, etc.

L'Allemagne contemporaine semble avoir très modérément tiré les conclusions de cette erreur, puisque à l'heure actuelle la possession d'arme est assez orientée "darwinisme social", car la paperasse est relativement coûteuse. malgré tout, quelques beaux exemples de marksmanship (féminine) redorent quelque peu leur blason.

Le "gene pool" allemand semble avoir été nettoyé de son exterminisme, le pays étant devenu un des plus écolos au monde, son parti "Grüne" le parti vert le plus grand d’Europe  et sa politique énergétique illustrée par exemple dans cet article : energiewende.

En cherchant les causes de l'ère exterministe 1939-1945 on ne peut blâmer la "dictature" à elle seule puisque Hitler a accédé au pouvoir par les urnes et le jeu des alliances (un élément à ne pas oublier, à une époque où la crise économique causée par le pic pétrolier de 2006 fait resurgir le parti "Aube Dorée" en Grèce  le BNP en Angleterre, la fascisation d'une grande partie de la classe politique en France, etc) : It is only the elite who want war.  As Nazi leader Hermann Goering famously said :
Why of course the people don't want war; But after all it is the leaders of the country who determine the policy, and it is always a simple matter to drag the people along, whether it is a democracy, or a fascist dictatorship, or a parliament, or a communist dictatorship; Voice or no voice, the people can always be brought to the bidding of the leaders. That is easy. All you have to do is to tell them they are being attacked, and denounce the pacifists for lack of patriotism and exposing the country to danger. It works the same in any country.
On ne peut non plus blâmer le manque d'éducation ou de culture du pays : l'Allemagne a donné les plus grands poètes, les plus grand physiciens de l'atome (Niels Bohr, Albert Einstein ..etc) avant de se mettre aux autodafés de masse.

On est donc amené à s’intéresser  qu'on le veuille ou non, au coté de l'équation concernant la législation des armes à feu, dont les références sont bien connues : entre 1928 et 1945, la loi de 1928, et la loi du 18 Mars 1938 restreindront puis bannirons la possession d'arme, préparant le terrain pour une partie des vingt millions de morts causés par l'Allemagne nazie : ceux de nationalité allemande (principalement Juifs) bien sûr, mais aussi dans les nations occupées (en France par exemple la peine de mort est prononcée pour ceux qui sont trouvés en possession d'une arme).

Résumé:

  • Posture défensive : non, invasion de l'Europe pour avoir du "Lebensraum" (!)
  • Syndrome Crécy-Agincourt : oui!
  • False flag perpetré en interne : incendie "communiste" du Reichstag.
  • False flag perpetré en externe : attaque "polonaise" d'un poste-frontière Allemand.
  • Résultat : historique, dans le mauvais sens du terme (jusqu'en 1945), plus optimiste mais peut mieux faire (contemporain).



Ex-yougoslavie, maintenant "narcorridor" :

La Yougoslavie est un des rares pays où la corrélation marksmanship/vie tranquille ne se vérifie pas, en tout cas pas au niveau vu ailleurs. À la chute du mur, la population serbe est bien équipée et compétente, sans toutefois atteindre le niveau suisse. L'armée a des moyens et des compétences proches d'un pays du Pacte de Varsovie, comme l'on s'en rendra compte lors de l'offensive de l'OTAN, qui a perdu un F-117 pourtant réputé "invisible" au radar et dont les AH-64 Apache ont été complètement paralysés, l'OTAN renonçant à leur faire effectuer des sorties sous peine d'être abattus par des Strelas.

Contrairement à la Suisse, des incompatibilités entre blocs ethniques et religieux (serbes, croates, bosniaques, albanais, macédoniens..) et une rancune mûrie pendant des lustres et mises en veilleuse sous le règne du Maréchal Tito, en faisait un terrain fertile pour fomenter des troubles. Le NED US a eu beau jeu de les exploiter, puis de financer et armer l'UCK de telle façon qu'il monte en puissance et tienne tête à la police yougoslave, puis avec des armes lourdes soit même en mesure de tenir tête à l'armée, nécessitant des opérations de grande ampleur dénoncées comme "nettoyage ethniques" par les occidentaux... parfois avec raison. C'est le schéma vu auparavant en Afghanistan et plus récemment en Syrie avec le financement et l'armement des moudjahidins.

À noter que nombre d'ancien pays membres de l'URSS et "satellites" ont suivi ce modèle de conflit ethnique à la chute du mur, avec des conflits larvés toujours non résolus à ce jour (Arménie/Azerbaïdjan, Abkhazie Ossétie/Géorgie, Tchétchènie/Russie ..etc), mais l'OTAN a ciblé la Yougoslavie en 1992 pour sa campagne de bombardements et de changements de régimes pour y établir la base Camp Bondsteel, ce pays étant le lien géographique nécessaire pour acheminer la drogue (et autres produits du package deal) vers l'Europe de l'Ouest.


Suisse, Seconde G.M. et siècles précédents :

La Suisse est le pays au monde où la possession d'une marksman rifle est la plus encouragée : le fass SIG-550 de dotation est fourni gratuitement pendant la durée de service citoyen, et à la fin de celui-ci il est proposé à son utilisateur de garder son fass (modifié en S/A) moyennant finance, pour un prix inférieur au prix du marché. Si l'on ajoute à ces fass gouvernementaux les armes que les suisses achètent sur leurs deniers propres, la possession d'armes en Suisse est une des plus élevées au monde. Il est très courant de voir un Suisse revenant du stand de tir dans e.g. un supermarché, son fass90 en bandoulière (exemple visuel). L'entrainement est en effet primordial : la possession d'un fass n'est qu'un ingrédient nécessaire à la défense, l'autre étant de monter en compétence au tir, la fameuse marksmanship.

Le résultat est là, avec une absence d'invasion depuis de nombreuses générations. Durant la second guerre mondiale la Suisse est le morceau "coriace" de la conquête de l'Europe par Wall Street/la Wehrmacht, ils avancent donc à pas de loup. D'abord avec des tests de leur neutralité (cf Incursions aériennes de la Luftwaffe), qui se terminent mal pour l'attaquant dont les pilotes sont tués ou fait prisonniers. Cela sera suivi par l'envoi de parachutistes allemands pour tenter de saboter des aérodromes, et enfin par l'élaboration d'un plan d'invasion, L'Opération Tannenbaum, qui n'a pas le temps d'être tenté avant le passage du rouleau compresseur de l'Armée Rouge à Berlin et le lessivage US.

Stephen Halbrook explique que contrairement au reste de l'Europe, en Suisse les juifs étaient en armes, au même titre que n'importe quel autre citoyen Suisse, et "les officiers juifs servaient aux niveaux les plus élevés de l'armée Suisse". Il relate aussi comme nombre d'archives révèlent en détail les plans d'attaque des Allemands et leur réalisation du coût exorbitant qu'il leur faudrait payer pour tenter de percer les défenses de la population suisse et ses préparations défensives, les plus étendues qui soient. En Mai 1940, les soldats allemands arrivés à Paris chantent "Die Schweiz, das kleine Stachelschwein, das nehmen wir auf dem Heimweg ein" ("nous envahirons le petit hérisson Suisse sur le chemin du retour").

Dans La Suisse Encerclée (2000, traduction de Target Switzerland, 1998), Halbrook cite Hitler pestant contre "les dégoutantes petites nations d'Europe à liquider [..] même si cela ferait de lui le boucher de la Suisse". Et de citer Goebbels, décrivant la Suisse comme "ce petit état puant". Et de trouver dans les archives les listes préparées par la Gestapo de citoyens suisses à exécuter une fois le pays envahi.

La haine des Nazis pour la Suisse ne fait pas de doute... La propagande anti-suisse prétendant le contraire est un écran de fumée proportionnel à la honte de ceux qui ont échoué aux standards les plus basiques de l'humanité, de ceux qui - des Pyrénées à la Volga - ont choisi d'être des bourreaux et des victimes plutôt que des marksmen.

En termes pseudo-médicaux, la Suisse des années 1940 est le sujet sain encerclé par des malades d'Ebola crachant leurs tripes dans sa direction, et dont le système immunitaire l'empêche malgré tout d'être infecté. Pas mal pour un pays de trois millions d'habitants.

La Suisse des années 2000 est le sujet sain encerclé par des foyers infectieux connus pour leurs rechutes chroniques, maintenant équipés d'armes nucléaires, plus nombreux et plus agressifs  et plus hoplophobes que jamais. Plus que jamais, les Suisses n'ont pas intérêt à se reposer sur leurs lauriers et baisser leur garde.

Résumé:

  • Défense : OUI
  • Syndrome Crécy-Agincourt : NON
  • False flag : non (mais réseau Gladio présent, quoique extrêmement discret)
  • Résultat : intermédiaire entre étape 2 (bourgeoisie) et stade 3 (homesteaders-marksmen) !


La Suisse est le seul pays dans cette liste qui porte le gros "OUI" en défense et le gros "NON" en syndrome Crécy-Agincourt, et le résultat est là : paix royale depuis des lustres. Le mécanisme de maintient de leur vigilance (concours cantonaux) pourrait être rendu plus fiable/durable, en devenant un facteur de pression sélective. Ce sera peut-être l'objet d'un futur article.
Catégorie : marksmen, jamais dans la catégorie "victimes" durant l'histoire de la Confédération, ni bourreaux (sauf à prendre en compte l'empire financier suisse qui défigure le tableau comme un furoncle sur la belle au bois dormant, Davos où se rassemblent périodiquement les bourreaux-en-chef de la planète, etc).

Amérique du nord

USA, régions "Crécy Agincourt" :

Les cotes est et ouest sont (en théorie) moins misogynes et white-supremacist que les "red states", donnant plus d'égalité aux noirs et de pouvoir aux femmes et aux prolos.

En pratique, les inégalité économiques sont supérieures à celle d'une république bananière (un CEO gagne 700 fois plus qu'un employé au SMIC) et les prisons sont pleines à craquer de noirs - en majorité. La population carcérale US excède en effet celle de n'importe quel autre pays de la planète ; la "guerre contre la drogue" (qui est en fait le revers de la médaille du package deal) a en effet mis derrière les barreaux 2 millions d'étazuniens, soit bien plus en nombre et énormément plus en pourcentage que la Russie ou que la Chine (qui compte pourtant 1.3 milliards d'habitants) ou que n'importe quel autre pays supposé "autoritaire". On ne tentera même pas la comparaison avec les pays dits "démocratiques".

Sans surprise, ces régions sont les plus touchées par le Syndrome Crécy-Agincourt : les cotes est et ouest ont les lois sur le contrôle des armes à feu les plus astreignantes ; interdiction quasi totale à NYC, les restrictions suivantes en Californie après le retour des marksmen vétérans de la 1ère G.M., et l'esprit de révolte des Noirs :
Concealed carry of handguns was banned in California in 1923. (One of many states to enact the "Uniform Act to Regulate the Sale and Possession of Firearms" -- which was originally aimed at part in disarming "uppity" black World War I veterans.) Then, in 1967 open carry of loaded guns on public streets or in motor vehicles was banned (one of then Governor Ronald Reagan's darkest days), out of fear of a few dozen "uppity" Black Panthers.
Mais beaucoup de restrictions s'appliquent au niveau fédéral :
The National Firearms Act (1934), which restricted access to certain types of guns and equipment and levied a hefty tax and registration system; the Omnibus Crime Control and Safe Streets Act (1968), which restricted interstate trade of certain guns, mandated a minimum age to own handguns, and established a national gun licensing system; the Gun Control Act (1968), which restricted ownership of any gun by certain persons, established the FFL system, restricted importation of various guns, and created marking requirements.
Le contrôle des armes à feu trouve ses origine à la fin de la guerre de Sécession  pour rendre l'accès aux armes plus difficile aux esclaves récemment libérés. L'idée était que les blancs bénéficiaient de la protection de l'armée et de la police, et donc même si le contrôle des armes à feu s'applique théoriquement à tout le monde de la même façon, il aurait moins d'impact sur les blancs que sur les noirs et autres "usual suspects".

La rage contenue de ces derniers explose de façon épisodique : les émeutes et incendies massifs suite à l'assassinat de Martin Luther King, celles suivant la convention républicaine de 1968, les "Rodney King riots" de 1990, etc.

La violence est généralement à sens unique, comme la destruction de l'immeuble des "MOVE 9" par une bombe lancée d'un hélicoptère de la police, et bien sûr l'Opération Vigilant Warrior de 2001 [Ndlr : attentats du 11 septembre 2001 - se référer au livre de Mike Ruppert pointé en haut de l'article] qui a coûté la vie à près de 3 000 prolos new-yorkais.

Les protestations pacifiques telles que "Occupy" (qui ne visent pas à mettre fin au "racket" dénoncé par le major Butler, mais plutôt à changer la répartition du butin entre strates sociales chez les occidentaux) sont bien tolérées, la classe dirigeante n'étant pas menacée elle ne ressent pas le besoin de faire couler le sang.

USA, régions rurales et "American Redoubt" :

L'Amérique rurale est souvent appelée avec dédain le "fly-over country"... Quelle que soit l'équipe présidentielle en place elle affuble ses habitants sous les drapeaux de noms tels que "O.F.U." ("One Fodder Unit", expression de George W. Bush) ou des "pions" (voir la citation de Genocide Henry).

Pourtant la marksmanship y est bien plus présente, sauf les villes ; celles-ci font fréquemment partie de la "gun control belt", et concentrent les tueries telles que celle de Columbine (les écoles étant mises à nu par le Gun Free School Zones Act (1990) qui interdit aux professeurs/instituteurs d'utiliser une arme pour faire face à une agression au couteau, ou pire), ou plus récemment à Littleton CO, dans une salle de cinéma où il était là aussi interdit d'entrer avec une CCW.

La dernière fois que l'absence de vulnérabilité de l'Amérique rurale lui a permis de défendre la "démocratie" (quelle que soit la définition que l'on en donne) est lointaine, mais donne l'inspiration : voir The battle of Athens. Comme le souligne Stan Goff dans son livre de 2003, les guerres menées par des appelés compétents (plutôt qu'une armée professionnelle)  encouragent ce genre d'attitude... Lorsque des vétérans qui ont risqué leur vie, appris la marksmanship, rentrent au pays et tombent sur un shérif corrompu qui fait du bourrage d'urne... Tout aussi connecté, pistonné et menaçant qu'il soit, il ne va pas faire peur aux marksmen, et va au contraire passer un mauvais quart d'heure.

Cela dit, si l'Amérique rurale est moins cancéreuse que l'Amérique urbaine, ou que la Grande Bretagne par exemple, elle est cependant extrêmement loin de la Suisse (qui n'est pourtant pas parfaite elle-même, loin s'en faut) ; les idéaux démocratiques semblent loin à présent, avec une sorte d'évolution à reculons qui fait que ces régions semblent remplies de béni-oui-oui bigots, de misogynie et d'intolérance raciale. On ne peut échapper à son héritage historique : les habitants actuels sont les descendants de ceux qui ont massacré les Indiens (bilan : des millions - voir des dizaines de millions - de morts), exploité les Noirs (la traite négrière dont les pertes durant le voyage trans-atlantique se chiffre en million). Elle revendique fièrement ses racines dans la guerre révolutionnaire menée par des Pères Fondateurs propriétaire d'esclaves et qui ne voulaient pas entendre d'un suffrage universel (pas de droit de vote des femmes). Leur notion de "patriotisme" les amène à sélectionner ce qui s'est fait de pire, les traits les plus détestables de leur ancêtres et d'ignorer les traits les plus intéressants, e.g.
A free people ought not only to be armed and disciplined, but they should have sufficient arms and ammunition to maintain a status of independence from any who might attempt to abuse them, which would include their own government.
-- George Washington
Les voix laïques et anti-racistes sont quelque peu perdues dans le brouhaha des fondamentalistes. Il n'est pas évident de visualiser un scénario optimiste même dans cette région. Surtout si l'on considère qu'elle a tendance à rester passive ou même à s'unir avec les autres régions pour le meilleur... et surtout pour le pire. Que ce soit pour de la violence interne : Waco TX (des dizaines d'adultes et d'enfants brûlés vifs par les bombes incendiaires du FBI, lors d'une confrontation faisant suite à une apparente violation de la loi sur les armes), Randy Weaver (dont la femme avec son bébé dans les bras a été abattue par un sniper du FBI, lors d'une confrontation autour du contrôle des armes à feu), ou pour de la violence externe... Pour laquelle elle renvoie l'empire romain au stade de second couteau à la petite semaine.

USA, unis autour de Wall Street contre la "conspiration communiste mondiale"

(autrement dit : Guerre Froide, lutte contre la décolonisation au profit du bloc de l'est).

Les USA de la Guerre Froide s'étaient déjà bien enfoncés... Ils étaient loin  les jours où, dans les années 30, les vétérans tels que le Major Smedley Butler, avaient refusé de s'associer à Wall Street pour renverser Roosevelt (voir Business Plot)... Privé de Plan B (contrairement à La Cagoule française après l'échec de sa propre tentative contre le Front Populaire), Wall Street avait donc dû se résoudre à investir plutôt en Allemagne... Avec cependant pour lot de consolation de superbes profits.

De nos jours Wall Street n'a plus besoin de renverser le gouvernement, ils SONT le gouvernement.

Pour les conséquences à l'étranger, voir le reste de cette page, catégorie "Amérique du Sud", "Asie", et "Moyen-Orient". No comment...

USA, unis autour de Wall Street pour la "guerre contre la drogue"

(autrement dit : Lutte de gangs pour le contrôle de l'argent de la drogue).

Idem ci dessus, la Guerre "contre" la drogue s'est faite en parallèle avec la Guerre Froide et le Endgame pétrolier / guerre "contre" le terrorisme.


USA/UK/Australie, unis autour de Wall Street contre le "terrorisme mondial"

(autrement dit : "Endgame" pétrolier depuis 1989 et surtout 2001)

Deux mots : Peak. Oil.

Le Déclin Terminal entamé en 2006 ne peut mener qu'à ceci... 








... mais, refusant de voir la réalité en face, le monde occidental (et en particulier ses "patriciens") s'investit à corps perdu dans l'exterminisme, comme si cela pouvait changer son destin. Voir le reste de cette page, catégorie "Moyen Orient".

Résumé:


  • Posture défensive : non ! CONUS n'a jamais subi d'attaque extérieure depuis que les "canucks" ont brûlé la Maison Blanche en 1812. Leur posture est entièrement tournée vers l’extérieur,  c'est celle de la Rome Impériale vis à vis de ses "proxies" et "pro-consuls".
  • Syndrome Crécy-Agincourt : variable selon les états.
  • False flag interne : série de false flags internes, Operation Vigilant Warrior aux USA le 11 septembre 2001, 'attentats' de 2005 au UK, Bali pour l'Australie.
  • False flags externes : long historique de false flags externes, Golfe du Tonkin pour attaquer le Vietnam, "remember the Maine" pour s'emparer des colonies espagnoles ..etc.
  • Résultat (illustré) : d'aucun pensent que le "4ème reich" (Prescott Bush & kids ..etc) a culminé dans sa brutalité avec son reichstag fire et est sur le déclin, mais 11 ans après la situation ne s'améliore pas, bien au contraire.


Eurasie



URSS, Russie

Les résolutions de 1918, le décret du 12 Juillet 1920, puis les articles 59 & 182 du Code Pénal de 1926, restreignent puis interdisent la possession d'arme, ouvrant la voie aux 20 millions de morts qui vont suivre, durant les purges ..etc.

L'URSS de Staline accélère la confiscation des armes, avec les résultats associés, avant pendant et après la seconde G.M. ; les exemples les plus connus sont Volgograd ("Stalingrad") et St Petersbourg ("Leningrad", dont la population affamée mangeait de la sciure de bois et de la colle à tapisserie) mais les gens ont été affamés aussi avant et après la guerre, avec des millions de morts à la clé.

Après-guerre, les citoyens russes peuvent détenir légalement un "rougio" [Ndlr : arme longue à canon lisse] mais pas une "vintovka" [Ndlr : arme longue à canon rayé]. La démocratie Russe n'est pas en très grande forme et la population a laissé construire des dizaines de réacteurs nucléaires, y compris les quatre de la centrale de Tchernobyl, dont la catastrophe n'a eu pour conséquence qu'un gel partiel de la nucléarisation du pays.


Inde

Le "poster child" de la révolution pacifique est sans aucun doute la révolution de Gandhi effectuée sans faire couler (ou peu) le sang. Alors, serait-ce mieux de faire la révolution en douceur ? Ce serait vite oublier ce qui est arrivé lors de la partition Inde/Pakistan, et les massacres anti-musulmans qui ébranlent le pays, les inégalités gigantesques entre l'élite et les crève la faim, et la désintégration qui guette.

En dehors des épisodes de violence, la vie quotidienne dans la "plus grande démocratie du monde" est similaire aux autres pays dont le monopole de la violence est détenu par l'état : les fermiers indiens, dépourvus de tout recours, en sont réduits à se suicider... souvent en avalant des pesticides. Le pays concentre une partie importante des quelques 900 millions d'humains qui ne mangent pas à leur faim... La démographie est encore moins contrôlée qu'en Chine. Là aussi c'est caractéristique des populations qui ont abdiqué leurs responsabilités défensives. Les seuls qui prennent leur destin en main et montrent des signes de vie sont, sans surprise, des rebelles, en l’occurrence les Naxalites.

D'aucun diront que Gandhi aurait vu d'un mauvais oeil le fait de prendre son destin en main par la force... Ce serait mal le connaitre :
Among the many misdeeds of the British rule in India, history will look upon the Act depriving a whole nation of arms, as the blackest.
-- Ghandi (autobiographie, p. 446)
I do believe that where there is only a choice between cowardice and violence I would advise violence. (..) Hence also do I advocate training in arms for those who believe in the method of violence. I would rather have India resort to arms in order to defend her honor than that she should in a cowardly manner become or remain a helpless witness to her own dishonor.
-- Ghandi (Doctrine of the Sword)


Vietnam

L'Indochine / Vietnam de Von Giap a une historique de résistance à la colonisation française (battue de main de maître à Dien Bien Phu), l'exterminisme japonais (battu) et l'exterminisme étazunien (battu avec grand peine). Leur performance dans ce dernier cas a été inacceptable par contre, résultat que l'on peut blâmer sur une multitude de facteur mais l'on choisira pour ce papier de se focaliser sur la marksmanship insuffisante des "pyjamas noirs" NVA et (surtout) Viet-Cong : " Unlike the main troops, who saw themselves as professional soldiers, local Vietcong groups tended to be far less confident ". Leurs prouesses logistiques et à creuser des tunnels leur ont permis de gagner malgré le bilan humain terrible.

Résumé:

  • Défense : oui..
  • False flag infligé par adversaire : oui, Golfe du Tonkin.
  • Syndrome Crécy-Agincourt : oui ?
  • Résultat : Défense contre les Français et l'OTAN (US et Australie en particulier) mais au prix de 2 millions de morts, contre 'seulement' 58 000 infligés à l'OTAN. Une meilleure marksmanship aurait aidé à améliorer ce bilan..



Chine

Le niveau de "démocratisation de la marksmanship" est similaire à celui du Japon, c'est à dire proche de zéro. Les mêmes causes (privation d'accès aux armes de la 'piétaille') ont eu les mêmes effets (développement des arts martiaux 'à mains nues', avec pas ou peu d'effet sur le syndrome C.A.). Après la guérilla de Mao contre Tchan Kai Tchek cette privation s'est donné un vernis légal, il fut alors inscrit dans la législation que la possession d'armes à feu par les particuliers était interdite.

Les chinois ont été victimes à des degrés divers : victimes de l'Opium sous domination Britannique  massacrés par centaines de milliers à Nankin sous domination Japonaise, morts par millions lors du "grand bond en avant" sous Mao... On en arriverait presque à sous-estimer leur situation actuelle, avec une pollution (industrielle, par les véhicules ..etc) parmi les pires au monde, les expulsions de villages séculaires pour faire place aux projets immobiliers des nouveaux riches, la politique de l'enfant unique implémentée de façon étatique avec la corruption et le social-darwinisme associé (les chinois les plus riches s'achètent des passe-droits, tandis que les plus pauvres doivent cacher leur grossesse et leur enfant) et qui a échoué à garder la population dans les limites de la Capacité de Charge avant le Peak Oil et le Déclin Terminal, comme souvent dans les pays de type Crécy-Agincourt... La tension monte donc graduellement, sans relâche. Les révoltes précédentes (dont Tien-an-men est la plus connue) étaient d'échelle très limitée et ont été matées dans le sang. Il est difficile d'imaginer que la transition post-carbone se terminera aussi bien pour les élites chinoises qu'elle n'a commencé, malgré la posture défensive qui les met (au moins) à l'abris de menaces extérieures.

Le confucianisme n'étant pas exactement une religion militante ou expansive, on ne peut pas mettre les déboires chinois sur le dos du fanatisme religieux. Il n'y a qu'un seul syndrome qui puisse raisonnablement être placé à la racine du mal.

Les législations en cause ne sont pas difficile à trouver. A l'époque de la Chine nationaliste (1927-1949), l'article 205 du Code Criminel et les articles Art. 186-87 du Code Criminel (1935) restreignent, puis interdisent la possession d'arme. Après 1949, la Chine communiste durcit encore la loi avec l'Acte du 20 Février 1951 et l'acte du 22 Octobre 1957, allant jusqu'à instaurer la peine de mort pour ceux qui fournissent des armes à des "réfractaires".

Résumé :
  • Défense : non (jusqu'à Mao), puis étatique (à partir de Mao).
  • False flag : non.
  • Syndrome C.A. : oui !
  • Résultat : quand une révolution est accomplie par une minorité agissante ("avant garde"), le reste de la population devient dépendant de cette avant garde, pour le meilleur (fin des agressions extérieures) et pour le pire (violence étatique intérieure). Une meilleure répartition de la marksmanship aurait fait la différence sur ce territoire millénaire et qui bénéficiait d'une agriculture durable (cf "Farmers of fourty century" et le concept de nightsoil, que les Chinois ont inventé).




Japon

Rares sont les pays où le syndrome C.A. est aussi clair dans son application et aussi dramatique dans ses conséquences que le Japon. La seule période historique de tranquillité et de relative non-violence fut la courte période "Edo". Le reste de son histoire alterne entre les bourreaux et les victimes, atteignant son paroxysme à l'age du pétrole, le multiplicateur de force de la violence étatique : bourreaux de la Corée (avec les "femmes de réconfort"), bourreaux de la Chine (massacre de Nankin, etc), bourreaux de la Mongolie (où la fameuse "Unité 731" se livrait à des expérimentations sur des êtres humains parmi les plus atroces de l'Histoire, au delà même de que perpétraient les Mengele et autres Nazis dans les camps de la mort), victimes à Hiroshima et Nagasaki, où les bombes US "Little Boy" et "Fat Man" atomisent hommes femmes et enfants dans le but de "montrer" à l'URSS qui était le boss (et pour collecter des données expérimentales...)... Victimes à Fukushima Daichi... Où, pour ajouter l'insulte à la blessure, la classe dirigeante compte conserver (voire intensifier) le parc nucléaire de 50 bombes sales ("réacteurs nucléaires") qui sont pour la plupart gérées avec la même corruption et incompétence et construites sur des sites sismiques ..etc, que l'était Fukushima Daichi. À chaque fois la population japonaise est restée dans l'apathie ou a protesté de façon symbolique, tout réponse concrète ne pouvant mener qu'à l'annihilation puisque l'état japonais a le monopole des armes.

Ce monopole remonte à des siècles en arrière (du temps des Shoguns et avant, où seuls les Samouraïs avaient le droit de porter un katana), au point que le pays est pionnier des arts martiaux se pratiquant à mains nues (e.g. le karaté qui signifie "main vide", le nunchaku qui était à l'origine un instrument agricole/fléau ..etc).

Le shintoïsme étant une des plus "tranquilles" (Shinto), une des moins agressives au monde, on ne peut donc mettre l'histoire du Japon sur le dos du fanatisme religieux. Contrairement au syndrome C.A. la religion est un facteur aggravant mais ce n'est pas un pré-requis pour commettre des viols de masse, disséquer des être humains vivants ou imposer le Césium 137 à sa population.

Résumé :
  • Défense : non..
  • Syndrome C.A. : Oui !
  • False flag perpetré en externe : au moins un, contre la Chine, pour justifier (devant l'opinion internationale et la Société Des Nations) une énième invasion par des troupes japonaises.
  • Résultat : avec le syndrome C-A comme un des plus graves de la planète, les conséquences sont, logiquement, parmi les plus graves de la planète, en faisant des bourreaux de premier ordre et des victimes notables jusqu'ici, et probablement des victimes de premier ordre dans les années à venir : amenés à un overshoot parmi les plus marqués, caractéristique des pays de type Crécy-Agincourt (120 millions de bouches à nourrir sur un petit archipel montagneux - Cf le papier de Tony Boys), sans soupape de sécurité, le pays se prépare vraisemblablement à une transition post-carbone de type die-off massif.


Suite : Partie 2

4 commentaires:

  1. Excellent ! vous auriez pu le découper un peu peut-être ?

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    1. Bonne suggestion. C'est chose faite ! (pour de vrai ça ne diminue pas la longueur totale, il faut quand même plus de 3/4 d'heure pour le lire en entier :-)

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  2. aZincourt et non Agincourt! Poitier? Justement c'est une victoire...

    Pour 1940 c'est beaucoup plus complexe que ça, mon père y était il m'a raconté l'immense désordre et le matériel qui avait une génération de retard => celui de 1918 juste perfectionné.

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  3. C'est une référence à la bataille de Poitiers 1356 pas Poitiers 732

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